Le détournement de patientèle évalué à la sortie de l’hôpital

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Publié le 7 octobre 2017 | modifié le 1 février 2025
Par Laurent Lefort
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Neuf patients sur dix souhaitent être pris en charge par leurs professionnels de santé de ville à la sortie de l’hôpital (pharmacien d’officine, infirmier libéral notamment) pour le matériel médical, y compris les perfusions ou l’oxygène, selon la Conférence nationale des URPS Pharmaciens libéraux (CNUPL)*. Et pourtant. Parmi les patients hospitalisés, une grande majorité (74 %) des 63 % ayant eu besoin de matériel médical, oxygène, perfusions ou autres, affirme ne pas avoir eu le choix en termes de prestataire de matériel. Les originaux des ordonnances n’ont tout simplement pas été remis dans six cas sur dix. Le résultat n’est pas si surprenant, tant le détournement de patientèle par des sociétés spécialisées dans le matériel médical et le maintien à domicile est un secret de polichinelle.

Plus étonnant, 15 % des patients affirment ne pas avoir eu le choix de leur fournisseur en ce qui concerne les médicaments, et près de 8 % n’ont pas reçu leur ordonnance à la sortie de l’hôpital. De là à penser que le loup est aussi dans la bergerie…

Enfin, seulement 37 % des patients savent que leur pharmacien peut coordonner leur retour à domicile en toute sécurité. Si l’on se concentre sur le verre à moitié plein, la marge de progression est donc réelle, d’autant qu’un quart ont déjà le réflexe de prévenir leur pharmacien de leur hospitalisation.

* Enquête menée du 27 mars au 14 septembre 2017 et ayant recueilli 1 050 réponses dans 35 départements.

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Une grande majorité de patients affirme ne pas avoir eu le choix en termes de prestataire de matériel après une hospitalisation.
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