Dispense et tais-toi !

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Publié le 28 octobre 2017 | modifié le 2 février 2025
Par Laurent Lefort
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Plus jamais ça. Pensiez-vous que vous auriez un jour à délivrer un médicament en sachant pertinemment que vous ne pourriez plus jamais le faire ensuite ? C’est pourtant ce que vous venez de vivre avec la lévothyroxine. Fort heureusement, le métier ne se résume pas à cette histoire de fous. Entretiens pharmaceutiques, bilans de médication, PDA, télémédecine, interventions pharmaceutiques… Que ceux qui se réjouissent de voir le rôle du pharmacien réduit à celui de superlogisticien et dispensateur de luxe aillent se rhabiller dans l’espace de confidentialité, après leur injection vaccinale. Les services vont s’imposer. C’est une certitude et il faut s’en accaparer dès maintenant. Comme le dossier pharmaceutique en son temps, ce sont des boucliers à saisir pour tenir à distance les velléités contre le monopole. Facturation, bousculement organisationnel, réflexion stratégique, il va y avoir du pain sur la planche, mais la mise en place des services, aussi chronophages qu’ils puissent l’être, est indispensable. Indispensable car ces services répondent aux nouveaux usages des patients ; indispensable pour maintenir un capital confiance. Ce même capital qui permettra demain d’être légitime pour continuer à faire du commerce. Enfin, ces services sont indispensables pour passer de l’ère du « Dispense et tais-toi ! » à celle du « Combien je vous dois docteur ? »*.

* Les formules sont respectivement d’Alain Guilleminot, président de l’UTIP et de Lucien Bennatan, président du groupe Pharmacie Référence.

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