© Getty Images
Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
Un guide pratique de la consultation de Mon espace santé vient d’être publié afin d’aider les professionnels de santé à se repérer dans la plateforme. Il détaille les modalités de consultation du dossier médical d’un patient, en ville, à l’hôpital ou dans les structures médico-sociales.
Initié en 2004, le dossier médical partagé (DMP) a rencontré plusieurs obstacles, notamment l’absence de création systématique pour les assurés, l’alimentation insuffisante des dossiers et le manque d’interopérabilité avec les logiciels métiers. En 2022, Mon espace santé a été lancé comme un carnet de santé numérique universel. Ce service public gratuit vise à donner au patient la maîtrise de ses données de santé et à améliorer la coordination entre professionnels. Il regroupe le dossier médical, avec un profil complet du patient (antécédents, allergies, traitements, vaccinations), une messagerie sécurisée, un agenda de prévention et un catalogue de services numériques référencés.
L’Agence du numérique en santé (ANS) et la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS) proposent un guide pratique pour accompagner les professionnels, dont les pharmaciens, dans l’usage quotidien de cet outil.
Le cadre DICAH : un accès à 5 conditions
L’accès à Mon espace santé est strictement encadré. Cinq conditions cumulatives doivent être respectées (DICAH) :
- disponibilité : existence d’un profil,
- identité nationale de santé (INS) : garantir que le bon dossier est consulté,
- consentement : information et accord du patient,
- authentification : identification sécurisée du professionnel, via carte CPS ou ProSanté Connect,
- habilitation : droits d’accès définis selon la profession et le contexte de soins, via la matrice officielle.
Modalités d’accès
Le professionnel de santé doit se connecter avec sa carte CPS/CPF ou via ProSanté Connect (grâce à la eCPS). L’accès peut se faire :
- via le portail WebPS (www.dmp.fr/ps), après authentification, en recherchant le patient à l’aide du matricule INS ou de la carte Vitale,
- et depuis certains logiciels métiers référencés Ségur, qui permettent déjà un accès direct à la fiche patient.
Le guide rappelle aussi des points pratiques : la recherche par traits d’identité, réservée aux situations d’urgence en l’absence d’INS, ou encore le masquage de documents. Un patient peut masquer un document aux professionnels et à l’inverse, certains comptes rendus sensibles peuvent être invisibles au patient mais doivent être rendus visibles après l’annonce médicale.
Enfin, plusieurs messages automatiques peuvent s’afficher lors de la connexion : DMP fermé, droits d’accès retirés, profil inexistant, ou erreur d’identification liée à l’INS. Dans ces cas, le pharmacien doit informer le patient et, le cas échéant, l’inviter à contacter l’Assurance maladie au 34 22 pour correction ou création du profil.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis