- Accueil ›
- Conseils ›
- Diététique ›
- Cancer et jeûne : un doublé pas gagnant
Cancer et jeûne : un doublé pas gagnant
Depuis plusieurs années, le grand public met régulièrement en avant les bénéfices du jeûne et des régimes restrictifs. Avec au menu des effets positifs sur le bien-être, la réduction du risque de certains cancers, l’efficacité ou la tolérance des traitements. Mais qu’en est-il exactement ? Pour répondre à cette question, l’Institut national du cancer (INCa) publie, dans sa collection Fiches repères, une synthèse des données intitulée « Jeûne, régimes restrictifs et cancer ». Et la conclusion est claire : l’analyse globale des connaissances scientifiques disponibles, en particulier cliniques, ne permet pas de conclure à l’intérêt de ces régimes en prévention des cancers ou au cours des traitements de cancers. « Les études chez l’être humain sont peu nombreuses et de faible qualité », souligne l’INCa. Une seule étude épidémiologique, sur la restriction protéique, suggère un effet favorable sur le risque de décès toute cause confondue et de décès par cancer chez les personnes de 45 à 65 ans, avec un effet défavorable après 65 ans. D’autres études montrent que les régimes restrictifs sont associés à une perte de poids et de masse musculaire. Celle-ci peut entraîner, au cours des traitements des cancers, un risque d’aggravation de la dénutrition et de la sarcopénie, qui sont tous deux des facteurs pronostiques péjoratifs reconnus. L’INCa appelle les professionnels de santé à la vigilance et leur demande d’informer les patients sur l’état actuel des connaissances, en les sensibilisant aux risques de dénutrition en cas de jeûne. Les patients cancéreux qui souhaitent malgré tout s’engager dans cette voie devront faire l’objet d’une évaluation et d’un suivi nutritionnel réguliers.§

- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
