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En Nouvelle-Aquitaine, surveiller la rentabilité ne sera pas vain
Dans l’ancienne région administrative du Limousin, le chiffre d’affaires (CA) moyen hors taxes des officines a progressé de 4,5 % par rapport à l’exercice précédent, indique Audéfi expertise comptable. Si cette croissance témoigne d’un dynamisme global du marché, son étude par le cabinet fait apparaître, comme partout ailleurs, des disparités notables selon la taille des officines.
Pour preuve, les pharmacies dont le CA est inférieur à 1 million d’euros enregistrent une baisse d’activité de - 8,6 %, traduisant la fragilité de certaines structures de petite taille face aux mutations du secteur.
La rentabilité en recul
Cette évolution positive du CA ne se traduit cependant pas par une amélioration des résultats nets. La rentabilité globale est en recul, affectée par plusieurs facteurs structurels :
– une hausse marquée des charges de personnel et des frais externes ;
– une pression persistante sur les prix des médicaments remboursables ;
– une baisse de rentabilité sur le hors-vignetté.
L’ensemble de ces éléments dessine une situation contrastée : l’activité se développe, mais sans amélioration mécanique de la rentabilité, ce qui impose une gestion de plus en plus rigoureuse des coûts et des leviers de performance.
Un apport personnel plutôt modeste
Les données 2024 montrent une hausse du prix moyen d’acquisition, confirmant le maintien de l’attractivité du secteur. On note également un recul de l’apport personnel et une baisse des prix moyens exprimés en multiple de l’excédent brut d’exploitation (EBE).
Le prix de vente moyen* s’établit à 1 713 000 €, soit 68 % du CA et un multiple de 6,24 fois l’EBE.
L’apport personnel moyen reste relativement faible, à 13 % du prix d’acquisition, un niveau inférieur à la moyenne nationale, qui s’élève à 17 %, selon les dernières statistiques du groupement Conseil Gestion Pharmacie (CGP).
On observe également un intérêt marqué pour les officines de taille plus importante, avec des projets d’acquisition orientés vers des structures à fort potentiel, souvent situées en zones urbaines, périurbaines ou dans de gros bourgs. Cette orientation se traduit par des valorisations plus élevées, mais aussi par des exigences accrues en matière de rentabilité et de financement.
Des opportunités pour les primo-accédants
Dans ce contexte, les officines de petite taille – souvent moins sollicitées – offrent actuellement des opportunités intéressantes, notamment pour les jeunes pharmaciens dont l’apport est limité.
Par ailleurs, pour les candidats à l’installation en zone rurale, le dispositif d’exonération fiscale en zones France ruralités revitalisation (ZFRR) peut constituer un levier non négligeable pour sécuriser la viabilité du projet à moyen terme.
Avec des taux d’intérêt durablement plus élevés et une augmentation généralisée des charges, la gestion des opérations de reprise doit désormais intégrer une approche financière plus prudente.
Il devient indispensable de préserver un niveau d’autofinancement suffisant, afin de maintenir une capacité de résistance face à d’éventuelles tensions sur les marges.
* Concernant les cessions d’officines observées en 2024, les transactions relevées portent sur un éventail de pharmacies présentant un CA compris entre 700 000 € et 4 400 000 €.
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