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Carbamazépine : un courrier pour renforcer la prévention
Réalisé en partenariat avec la Sécurité sociale agricole (MSA) et la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), et à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de sanré (ANSM), la caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) met en place une nouvelle alerte sur les prescriptions de carbamazépine. Dès mi-mai 2025, des courriers seront envoyés aux prescripteurs libéraux et aux patientes concernées afin de les sensibiliser aux nouvelles obligations mises en place.
Une attestation obligatoire pour poursuivre le traitement
En fin d’année dernière, l’ANSM a instauré l’attestation d’information partagée pour la carbamazépine (Tegretol et génériques). Depuis le 6 janvier 2025, les prescripteurs initiant un traitement par cette molécule doivent remettre à leurs patientes ce document, signé conjointement, attestant que les risques liés à une grossesse ont bien été expliqués et compris.
Celui-ci est indispensable pour obtenir le traitement en pharmacie. À partir du 30 juin 2025, cette exigence s’appliquera aussi aux patientes déjà sous traitement. Les femmes concernées doivent donc impérativement prendre rendez-vous avec leur médecin avant cette date.
Ces informations seront rappelées dans le courrier que la Cnam prévoit d’envoyer mi-mai aux prescripteurs libéraux et aux patientes concernées.
Un médicament à risque pour les enfants à naître
La carbamazépine, utilisée pour traiter l’épilepsie et certaines douleurs, présente un risque tératogène multiplié par trois, ainsi qu’un risque accru de troubles neurodéveloppementaux pour les enfants exposés in utero. En 2023, 231 grossesses exposées ont encore été recensées. Pour rappel, il est recommandé de réaliser un test de grossesse avant toute prescription, et d’utiliser une contraception efficace durant le traitement et jusqu’à deux semaines après son arrêt. Cette molécule peut par ailleurs diminuer l’efficacité des contraceptifs hormonaux.
D’autres antiépileptiques sous surveillance
Les mesures de précaution s’étendent également à d’autres médicaments.
Depuis le 6 janvier 2025, les médicaments à base de valproate et dérivés sont soumis à des règles plus strictes : prescription réservée à certains spécialistes pour l’initiation de traitement chez les adolescents et les hommes susceptibles d’avoir des enfants et attestation d’information partagée cosignée annuellement à présenter pour la délivrance.
Les règles changent également pour le topiramate : la prescription dans la prévention de la migraine est élargie, et l’attestation d’information partagée remplace le formulaire d’accord de soin.
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