Tête dure

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Publié le 23 mars 2018
Par Laurent Lefort
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Les années passent et se ressemblent. Constatant une inflation de 29 % du prix des médicaments non remboursables depuis 2006, l’UFC-Que Choisir a appelé mercredi 21 mars à une « libéralisation encadrée » qui permettrait, selon elle, une économie de 252 millions d’euros. Dit autrement, l’association de consommateurs prône la vente en parapharmacie et grandes surfaces, alors même que l’idée a été écartée dans la Loi Pacte* présentée en conseil des ministres le 18 avril prochain. Sa proposition fait suite à une enquête menée en officine autour d’une demande d’Actifed Jour et Nuit et de paracétamol. 7 % des pharmaciens – ceux qui ont donc la tête bien dure malgré la récurrence d’enquêtes de ce type- n’ayant pas du tout alerté sur les risques, l’UFC-Que Choisir ne s’embarrasse pas de principes pour s’interroger sur la confiance que l’on peut accorder à son pharmacien. Méfions-nous de toute généralisation. Sauf à généraliser les bonnes idées. C’est-à-dire les projets qui améliorent l’existant et préparent l’avenir. Séduisants, ambitieux, à l’image du but recherché par la présidente de l’Ordre (voir p. 12) de conduire toutes les pharmacies vers une certification qualité. En attendant, ne nions pas nos points perfectibles, continuons à apporter sans relâche les réglages et améliorations nécessaires. Après tout, la pharmacie est une matière vivante. Bien vivante.

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