L’exercice physique est-il recommandé en cas de gonarthrose ?

L’arthrose est la maladie articulaire la plus courante et l’une des principales causes d’invalidité dans les pays industrialisés. Quand elle devient symptomatique, elle provoque douleur, raideur articulaire, éventuellement un épanchement articulaire, une faiblesse musculaire et des troubles de la proprioception responsables de limitations fonctionnelles. On estime ainsi que l’arthrose symptomatique entraîne une diminution de la mobilité pour 80 % des patients et des limitations dans les activités de la vie quotidienne pour 25 %. Face à ce constat, la Haute Autorité de santé rappelle que l’activité physique est le premier traitement de cette maladie, avant les médicaments. En effet, les études ont montré que les exercices physiques permettaient de diminuer la douleur et de retrouver de l’aisance dans les mouvements. Elle améliore aussi la qualité de vie à court et long termes, et participe au bien-être physique et mental. Adaptée aux besoins propres de chaque patient et pratiquée de manière raisonnée, l’activité physique n’a pas d’effet indésirable délétère. Néanmoins, l’arthrose étant significativement associée à d’autres comorbidités (notamment obésité, diabète de type 2, insuffisance cardiaque ischémique, athérosclérose), un avis médical est recommandé pour obtenir des conseils sur les conditions de pratique et éliminer les rares contre-indications.

Source : « Prescription d’activité physique – Arthroses périphériques », Haute Autorité de santé, 13 juillet 2022.