Prise en charge du diabète de type 2 : changement de paradigme

Coup de tonnerre. Pour la première fois, la Haute Autorité de santé prône en première intention des thérapies non médicamenteuses dans le traitement du diabète de type 2. Dès le diagnostic posé « les modifications du mode de vie (activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité) sont un préalable à l’éventuelle mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie et doivent être maintenues dans le temps », recommande ainsi l’instance en cette semaine nationale de prévention du diabète.

Une alimentation adaptée permet d’améliorer l’équilibre glycémique, tandis que les bénéfices thérapeutiques de l’activité physique ont été démontrés par de nombreuses données internationales : amélioration de la sensibilité à l’insuline, réduction du risque de progression du diabète ou des complications cardiovasculaires. Ces changements d’habitude de vie doivent s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique du patient.

Des médicaments seulement si…

Le prise en charge médicamenteuse intervient seulement si les thérapies non médicamenteuses s’avèrent insuffisantes pour réguler la glycémie. Le choix de la classe thérapeutique prend en compte le profil du patient et ses besoins, mais également les effets sur le poids et sur les complications cardiovasculaires et rénales.

Dans la foulée de ces travaux, la HAS annonce organiser un webinaire pour les professionnels de santé le 27 juin prochain. Et prévoit d’actualiser le parcours de soins des diabétiques de type 2 à la fin de l’année.