Le sport de haut niveau est à risque chez les adolescentes

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Publié le 9 janvier 2019
Par Yolande Gauthier
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L’Académie nationale de médecine rappelle, dans un rapport récent, les conséquences de la pratique sportive de haut niveau (plus de 20-25 heures d’entraînement par semaine) chez les adolescentes : croissance staturopondérale ralentie, troubles du développement pubertaire et de la statique pelvienne, atteintes musculosquelettiques. La triade anorexie-aménorrhée-ostéoporose de l’athlète féminine est encore largement méconnue des entraîneurs ou encadrants. Certains sports, dont ceux dits à silhouette ou d’apparence (gymnastique, danse, patinage artistique, natation synchronisée) mais aussi le tennis, les courses de fond ou les sports à catégories de poids, sont particulièrement à risques. L’Académie recommande une surveillance médicale clinique très rigoureuse des jeunes filles (au moins 4 fois par an), des conseils nutritionnels réguliers et personnalisés, un bilan biologique au moins annuel avec éventuellement supplémentation en vitamine D, ainsi qu’une surveillance osseuse et gynécologique. Les garçons semblent moins concernés par les retards de croissance ou de puberté, peut-être parce que « la période maximale d’entraînement des gymnastes masculins coïncide avec la fin de puberté, alors que chez les filles elle a lieu pendant le développement pubertaire », souligne le rapport. §

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