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© cOMPLÉMENTA NUTRITIONNELS ORAUX ET GRAND ÂGE - Pixabay
Compléments nutritionnels oraux : le circuit officinal renforcé
L’histoire se répète. Après les tire-lait, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a relevé certains abus concernant les compléments nutritionnels oraux, considérant que les quantités délivrées aux patients n’étaient pas forcément justifiées et utilisées. Ce constat est à l’origine d’une refonte des conditions de prise en charge de ces produits inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP), le nouveau dispositif de remboursement devenant applicable à compter du 23 mai prochain.
Pour éviter des délivrances inutiles, et dans un objectif d’économie, le CEPS a soumis il y a quelques mois aux syndicats d’officinaux un texte qui demande aux pharmaciens d’évaluer l’observance par le patient après dix jours de traitement, ce qui oblige à limiter la première délivrance à cette durée. Ce texte, objet d’un accord signé entre le CEPS, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et les fabricants, a été publié au Journal officiel du 10 mai 2019.
« On est dans la même stratégie qu’avec les tire-lait, et dans le renforcement du rôle du pharmacien dans l’observance », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Il s’agit, en particulier, de vérifier l’acceptation du complément alimentaire par le patient (parfum, texture…). Ce nouveau travail incombant aux seuls pharmaciens (les prestataires de santé ne sont pas concernés) sera valorisé différemment de la prestation avec les tire-lait (forfait de mise à disposition outre les forfaits de location). « Il n’y a pas de baisse tarifaire de la LPP, le prix de cession des compléments alimentaires est maintenu, garantissant ainsi la même marge au pharmacien », souligne Gilles Bonnefond. Un avis relatif à la tarification des produits pour complémentation nutritionnelle orale destinés aux adultes a toutefois été publié au Journal officiel ce vendredi 10 mai 2019.
Ajoutant que les conditions de remboursement sont désormais attachées au travail de contrôle d’observance du pharmacien, « la prise en charge de ces complémentaires alimentaires délivrés par les prestataires de santé à domicile risque d’être problématique en cas de contrôle et de constat par l’assurance maladie d’absence d’évaluation », argue-t-il. Une bonne raison donc, pour les patients, de s’approvisionner auprès du circuit officinal.
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