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© confinement, coronavirus, covid-19, délivrances, traitements chroniques, Epi-Phare, Cnam, ANSM - Pixabay
Confinement : vers un retour à la normale des délivrances de traitements chroniques
Le premier volet de l’enquête EPI-Phare (groupe d’intérêt scientifique constitué par l’ANSM et la Cnam) publié le 21 avril montrait une forte augmentation des délivrances sur ordonnance de traitements chroniques lors des deux premières semaines du confinement (du 16 au 29 mars), pouvant atteindre 20 à 40 % de plus que la normale. Les Français avaient « fait des stocks ».
Le second volet de l’enquête tout juste publié, qui pousse l’observation pendant les 5 premières semaines de confinement (soit jusqu’au 19 avril) sur 466 millions d’ordonnances, confirme la tendance et démontre même une sous-consommation lors de la 4e semaine de confinement (semaine du 6 avril), avant un retour vers une consommation normalisée à partir de mi-avril. Malgré tout, les délivrances de traitements nécessitant l’intervention d’un professionnel de santé (vaccins obligatoires pédiatriques, DIU, produits de contrastes…) continuent de s’effondrer, jusqu’à – 71 % pour les vaccins et – 82 % pour les préparations pour coloscopie.
Le boom des délivrances de traitements médicamenteux en lien avec Covid-19 tels que le paracétamol, l’hydroxychloroquine ou l’azithromycine (avec un pic à +7 000 % pour l’association hydroxychloroquine/azithromycine lors de la deuxième semaine), n’a été que de courte durée. Dès la fin mars et jusqu’à mi-avril, leurs délivrances ont chuté. L’association médiatisée a pu tout de même atteindre environ 10 000 patients.
Autre classe de médicaments en chute libre au cours des 3e, 4e et 5e semaines du confinement, les antibiotiques systémiques généraux ont été moins prescrits (- 23 à – 40 % par rapport à la consommation habituelle). La baisse atteint même – 75 % lors de la 5e semaine de confinement chez les moins de 20 ans. « La fermeture des structures collectives de garde et d’enseignement (crèches, écoles maternelles et primaires) a probablement conduit à réduire drastiquement la transmission des agents infectieux habituels (hors infection Covid-19) et donc les épisodes viraux avec ou sans surinfection bactérienne. Toutefois, la difficulté d’accès aux pédiatres et médecins généralistes a aussi pu contribuer partiellement à cette baisse de l’antibiothérapie », concluent l’ANSM et la Cnam.
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