Téléconfinement
Ce sont incontestablement les grandes gagnantes de la pandémie. Celles à qui le Covid-19 a offert une chance insolente. L’association Les Entreprises de télémédecine (LET), qui représente l’ensemble des acteurs de cette filière et milite pour une généralisation de la télémédecine en France, a annoncé que l’épidémie de Covid-19 avait permis d’augmenter de l’ordre de 10 à 15 fois le nombre de téléconsultations durant la période du confinement. On passera rapidement sur un chiffre éloquent (600 000 actes entre janvier et avril contre 400 000 durant les 18 mois précédents) pour s’arrêter sur deux ou trois autres caractérisant cette nouvelle façon d’ausculter, de diagnostiquer et de prescrire. On croyait que tout geste médical digne de ce nom impliquait d’indispensables palpation et contact physique : 80 % des patients ayant recouru aux différents services de télémédecine déclarent pourtant que le motif de leur consultation a été résolu par ce biais. On croyait les personnes âgées plus volontiers atteintes de « geekophobie » et, comme un pied de nez, 20 % des patients recourant à la télémédecine ont plus de 70 ans. On croyait la pratique particulièrement séduisante pour des hypochondriaques trop heureux de trouver au bout de la nuit et d’une plateforme un médecin lui-même insomniaque et voilà que 7 % des téléconsultations comptabilisées par le LET ont été réalisées en officine. On la savait utile sans imaginer toutefois que, sans elle, 20 % des patients se seraient à défaut rendus aux urgences. On était déjà convaincu que les Français étaient accros aux écrans, on sait désormais qu’aucun de ces mêmes écrans n’échappera à leur addiction.
- Pharma espagnole : 9 milliards d’investissements et une réforme en vue
- Réforme de la facture électronique, mode d’emploi
- Mon espace santé : un guide pour maîtriser l’accès et la consultation
- Fraude à la e-CPS : l’alerte discrète mais ferme de l’Agence du numérique en santé
- Pharmacie de Trémuson : une officine bretonne pionnière en RSE et qualité
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis