L’obsession de dysmorphie corporelle, quèsaco ?

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L’obsession de dysmorphie corporelle, quèsaco ?

Publié le 24 septembre 2024
Par Marianne Maugez
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Cette pathologie de l’image du corps, qui apparaît le plus souvent à l’adolescence, nécessite une prise en charge adaptée.

Anciennement appelée dysmorphophobie, l’obsession de dysmorphie corporelle (ODC) est une pathologie de l’image du corps caractérisée par une préoccupation anxieuse, obsédante et excessive générée par un ou plusieurs défauts de l’apparence physique alors que ceux-ci ne sont pas visibles ou paraissent légers aux yeux d’autres personnes. L’ODC peut apparaître insidieusement ou de façon soudaine, généralement à l’adolescence. Elle toucherait environ 2 % de la population, majoritairement les femmes. Les préoccupations concernent habituellement le visage ou la tête (forme ou taille du nez, des yeux, de la bouche ou des oreilles), mais peuvent également toucher d’autres parties du corps avec une alternance des zones au fil du temps. Les hommes présentent généralement une forme particulière de la maladie, appelée dysmorphie musculaire, dans laquelle l’obsession est centrée sur le fait que leur corps n’est pas suffisamment svelte et musclé. Pour faire face à cette obsession, les patients développent des comportements inappropriés (ils passent leur temps devant des miroirs ou les évitent catégoriquement, limitent les sorties en public, ont recours à la chirurgie esthétique de façon excessive, etc.), ce qui peut conduire à un isolement social. Les dépressions, les hospitalisations psychiatriques et les comportements suicidaires sont fréquents. Habituellement, la prise en charge des personnes atteintes d’ODC associe une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) et un traitement par inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine à doses élevées.

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