Autotest : ne rien faire au pif

De quoi parle-t-on ?

Les autotests sont des tests antigéniques au même titre que les tests rapides autorisés en pharmacie depuis mi-octobre. Le principe de détection de la nucléocapside du Sars-CoV-2 par réaction immunochromatographique est donc identique, la différence se situe au niveau du prélèvement. Cette fois, l’analyse nécessite un prélèvement nasal et non nasopharyngé, moins profond, donc moins désagréable, que ce dernier. Ce type de prélèvement peut être effectué par le patient lui-même, sans intervention d’un professionnel de santé.

Les autotests sont-ils fiables ?

La Haute Autorité de santé (HAS) a imposé aux fabricants des seuils minimaux de performance : une sensibilité supérieure ou égale à 80 % pour limiter les faux négatifs, et une spécificité supérieure à 99 % pour pouvoir affirmer que les cas positifs sont bien dus au nouveau coronavirus.

Malgré tout, les prélèvements des autotests étant réalisés par le patient lui-même, la possibilité d’obtenir un « faux négatif » par erreur de prélèvement est bien réelle.

Pour minimiser ce risque, le ministère des Solidarités et de la Santé propose, sur solidarites-sante.gouv.fr, un guide d’utilisation de l’autotest nasal qui explique les différentes étapes à suivre pour réaliser le test : bit.ly/3wXoGhw.

Quelle est la conduite à tenir en fonction des résultats ?

Résultat négatif : le patient n’est probablement pas infecté par le nouveau coronavirus. Toutefois, la fiabilité du test est limitée (prélèvement mal effectué ; virus présent mais en quantité non détectable). Il faut donc impérativement continuer à respecter les gestes et mesures barrières. En cas d’apparition de symptômes évocateurs de Covid-19, un test antigénique par prélèvement nasopharyngé ou un test RT-PCR devra être réalisé.

Résultat positif : le patient est probablement infecté par le Sars-CoV-2. Ce résultat doit être confirmé par un test RT-PCR le plus rapidement possible. En attendant le résultat du test de confirmation le patient doit :

– s’isoler à son domicile et protéger son entourage en respectant les mesures barrières ;

– prévenir les personnes avec qui il a été en contact ;

– contacter son médecin traitant ;

– surveiller son état de santé et prendre sa température deux fois par jour.

L’isolement d’une personne asymptomatique doit durer 10 jours. En cas de fièvre au dixième jour, l’isolement est prolongé et sera levé 48 heures après disparition de la fièvre.

Que faire de son test usagé ?

Les articles du kit doivent être mis dans un sac plastique pour éviter toute contamination. Ce sac doit être fermé puis placé dans un deuxième sac plastique avant d’être jeté dans la poubelle habituelle.