Voie d’amélioration du dosage en AVK : love is INR

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Publié le 22 mai 2021
Par Matthieu Vandendriessche
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Déployé d’octobre 2019 à juin 2020, le projet Inradom a consisté à expérimenter un nouveau modèle de prise en charge des patients traités par antivitamine K (AVK). Impliquant six partenaires avec le soutien d’AG2R La Mondiale, il a été coordonné par le cluster des technologies de la santé Medicalps. Au final, 1 178 mesures d’International Normalized Ratio (INR) ont été réalisées par 33 infirmiers sur 128 patients au domicile. Après prélèvement sur sang capillaire, l’INR est mesuré par un dispositif médical de diagnostic in vitro portable et communiquant, le LabPad. « L’avantage est d’avoir un résultat instantané, transmis et validé par le laboratoire de biologie médicale en moins de deux heures contre plus de quatre heures lorsque l’infirmier pratique un prélèvement veineux et que le tube est envoyé au laboratoire », indique Vincent Poher, président de la start-up Avalun qui a mis au point l’appareil. Second atout : le prélèvement au bout du doigt s’avère moins douloureux. Cette étude n’a pas inclus la pratique de l’ajustement des doses d’AVK par les infirmiers, qui fait l’objet d’une autre expérimentation dans laquelle le dispositif est aussi utilisé, le projet Diapason.

Un pas est franchi vers la simplification de la pratique de l’INR, avec encore certaines limites. « A ce jour, l’automesure ne peut pas être envisagée sans une solide formation du patient, car 80 % des faux résultats proviennent de la phase préanalytique. » Autre application possible : une mesure effectuée en officine en lien avec un laboratoire de biologie médicale permettrait d’optimiser la dispensation des AVK et les entretiens pharmaceutiques réalisés pour les patients qui les reçoivent.

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