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Des faits indésirables
C’est en effet une étonnante nouvelle. En dix ans, de 2007 à 2018, le nombre d’hospitalisations liées à un accident iatrogène est passé de 144 000 à 212 500. Ce constat est le résultat d’une comparaison de deux études – Emir, menée en 2007, et Iatrostat, datant de 2018 – à laquelle s’est livré le quotidien Le Figaro. Première surprise : plus de 8 % des hospitalisations sont liées à un effet indésirable médicamenteux. Seconde surprise : les centres régionaux de pharmacovigilance à l’origine de Iatrostat n’arrivent pas à fournir d’explications réellement évidentes sur le pourquoi du comment.
Seule certitude, c’est une tendance également observée dans d’autres pays. Est-ce un risque « mécanique » lié à une hausse de la consommation des médicaments ? Non, puisque cette consommation a baissé entre les deux périodes. Le vieillissement de la population ? Il n’est pas non plus clairement mis en cause par les chiffres. La faute aux anticoagulants ? En 2007, les antivitamines K étaient des molécules souvent incriminées. Aujourd’hui, les anticoagulants oraux directs prennent le dessus en matière de prescription mais pas de multiplication des pépins. Pourtant, l’étude souligne aussi que 16 % des accidents, donc des hospitalisations (soit 34 000), auraient pu être évités pour de « simples » histoires de doses quotidiennes, durées de traitement ou précautions d’emploi non ou mal respectées. Et là, on se dit qu’il est temps de se réintéresser aux entretiens pharmaceutiques et aux bilans partagés de médication quelque peu délaissés. En particulier chez les personnes âgées.
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