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Fortes chaleurs : repérer les populations vulnérables
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Depuis quelques jours, une « plume de chaleur » venue du sud réchauffe l’hexagone et devrait affoler le thermomètre. Cette vague de forte chaleur rend particulièrement vulnérables certaines populations et cette fragilité est renforcée par la prise de certains médicaments. Petit mémo pour repérer les personnes à risque et adopter la bonne conduite.
Quelles sont les conséquences d’une forte chaleur ?
L’exposition à de fortes températures extérieures nécessite une adaptation de l’organisme. Une réponse insuffisante ou altérée des mécanismes corporels de régulation peut entraîner de graves complications : – le syndrome d’épuisement-déshydratation (céphalées, vertiges, nausées…), apparaissant en quelques jours, est une conséquence d’une altération du métabolisme hydrosodé due notamment à l’augmentation de l’évaporation sudorale non compensée. – Le coup de chaleur, conséquence d’une défaillance aiguë de la thermorégulation, apparaît en 1 à 6 heures. C’est une urgence médicale associant hyperthermie et troubles neurologiques graves à évolution rapide et fatale en l’absence de prise en charge.Quels sont les facteurs de vulnérabilité ?
Les principales populations vulnérables en situation de forte chaleur sont les personnes âgées, les nourrissons et les enfants, les femmes enceintes, les personnes atteintes d’une pathologie chronique sous traitement et les personnes dépendantes. L’isolement social accroît encore leur fragilité. En cas de vague de chaleur, les médicaments à prendre en considération sont ceux susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur en favorisant les troubles de l’hydratation et/ou les troubles électrolytiques, l’altération de la fonction rénale, la perturbation de la thermorégulation centrale ou périphérique ainsi que ceux dont le profil cinétique est susceptible d’être affecté par la déshydratation, d’induire une hyperthermie ou d’aggraver indirectement les effets de la chaleur. L’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) recense, dans une fiche téléchargeable sur son site, les médicaments susceptibles d’altérer l’adaptation de l’organisme à la chaleur.Quelle est la conduite à tenir à l’officine ?
– Détecter, en particulier chez le sujet âgé, les médicaments susceptibles d’interagir avec la chaleur et si nécessaire, orienter le patient chez son médecin afin que celui-ci réévalue son traitement. – Vérifier que les apports hydriques soient suffisants. Déconseiller de consommer des boissons alcoolisées car l’alcool aggrave la déshydratation. – En cas de coup de chaleur, déconseiller l’aspirine gênant l’adaptation de l’organisme à la chaleur, les AINS, néphrotoxiques en cas de déshydratation et le paracétamol, inefficace et risquant d’aggraver d’éventuels troubles hépatiques.Publicité
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