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Méthylphénidate et de orthophonie chez l’enfant : de l’influence du mois de naissance
Une étude réalisée par le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare sur plus de 4 millions d’enfants âgés de 5 à 10 ans a évalué l’effet de l’âge relatif sur l’initiation d’un traitement par méthylphénidate (Ritaline et génériques) et sur la prise en charge en orthophonie.
L’étude a inclus les enfants nés en France de 2010 à 2016, à partir du 1er septembre de l’année de leurs 5 ans. Ils ont été suivis jusqu’au 31 juillet de leurs 10 ans ou jusqu’à la fin de l’étude au 31 juillet 2022. Les résultats montrent que l’initiation de méthylphénidate augmente régulièrement et fortement selon le mois de naissance, chez les enfants d’un même niveau de classe scolaire. Ainsi, par rapport aux enfants nés en janvier, les enfants nés en février ont 7 % de risque supplémentaire de se voir prescrire du méthylphénidate, ceux nés en avril 9 %, ceux de juillet 29 %, ceux d’octobre 46 % et ceux nés en décembre 55 %. Même constat pour le recours aux séances d’orthophonie : + 3 % pour les natifs de février, +12 % pour ceux d’avril, +30 % pour ceux de juillet, + 49 % et + 64 % pour ceux d’octobre et de décembre.
« Chez les enfants d’un même niveau scolaire en France, une différence d’âge de quelques mois (effet d’âge relatif) a un impact considérable sur la fréquence d’initiation du méthylphénidate mais aussi de l’orthophonie », conclut l’étude. Les chercheurs émettent l’hypothèse d’un biais de diagnostic des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et des troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) lié au développement neurologique. L’immaturité relative des enfants nés en fin d’année comparée à la plus grande maturité des enfants nés en début d’année au sein d’un même niveau scolaire pourrait conduire ainsi à un surdiagnostic pour les premiers, et un sous-diagnostic pour les seconds. « A l’entrée au CP, un enfant de 6 ans et 8 mois a vécu 13 % d’année de vie supplémentaire par rapport un enfant de 5 ans et 9 mois », constatent les chercheurs qui pointent un risque d’exigences trop élevées, particulièrement au cours des premières années d’école, pour les plus jeunes de la classe. Ils appellent donc, pour affiner la justesse du diagnostic, à tenir compte du mois de naissance de l’enfant lors de l’évaluation des comportements et des apprentissages.
Ces travaux devraient être intégrés aux recommandations sur la prise en charge des enfants et adolescents atteints de TDAH actuellement en cours d’élaboration par la Haute Autorité de santé.
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