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Les Pharmaciens en colère dénoncent le rapport « périmé » de la DREES
Se baser sur les revenus de 2005 pour savoir où on va encore pouvoir piquer des sous, ce n’est pas acceptable. » Marion Rogier, membre montpelliérain des Pharmaciens en colère (PEC), résume l’amertume du collectif depuis qu’en juillet, à la demande du ministère de la Santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a sorti son rapport sur l’activité des officines entre 2001 et 2005. Craignant qu’il soit l’argument pour faire adopter de nouvelles mesures contraignantes pour les pharmacies, le collectif s’est fendu d’une lettre à Roselyne Bachelot afin de lui rappeler les 17 mesures qui ont déjà été prises en quatre ans à l’encontre de la profession.
« Dans l’étude, le revenu moyen de 2005 avait été estimé à 111 000 euros. Il faut se baser sur des chiffres actualisés », clame Marion Rogier. Les PEC rappellent, entre autres, dans leur missive que la marge de l’officine a été réduite de 75 millions d’euros par le PLFSS, que les grands conditionnements ont fait perdre 30 millions d’euros, que la loi de modernisation de l’économie, obligeant les paiements à deux mois, risque de fragiliser de nombreuses officines en trésorerie négative.
« Il faudrait un plus juste équilibre avec l’hôpital »
« Ce rapport tombe à pic dans une période où l’on doit déjà penser à l’élaboration du PLFSS 2010 », écrivent les Pharmaciens en colère. Et à l’objectif national de dépenses de l’assurance maladie (ONDAM). « Le rapport de la DREES ne tient pas compte non plus des crédits à rembourser ni du fait que les revenus déclarés le sont pour une officine et non pour un titulaire », note Marion Rogier.
Regrettant que les pharmaciens soient perpétuellement mis à contribution, les PEC rappellent encore que les médicaments représentent 3 à 5 % des dépenses de l’assurance maladie. « Il faudrait un plus juste équilibre avec l’hôpital par exemple et avec les généralistes, alors qu’on parle à nouveau de passer leur consultation à 23 euros. C’est le coup de gueule du pharmacien de base, syndiqué ou pas. »
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