Les futures ARS font peur aux libéraux

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Publié le 10 octobre 2009 | modifié le 30 août 2025
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Les conséquences et les perspectives de la loi HPST sur l’organisation du système de soins inquiètent. Lors de la journée de rentrée du Centre national des professionnels de santé, Michel Chassang, son président, l’a exprimé à Roselyne Bachelot : « Toutes nos craintes ne sont pas dissipées et nous avons encore des propositions à formuler. »

Car les « libéraux » entendent peser sur la rédaction des décrets et l’ont fait savoir au ministre. Leur crainte ? Voir leurs conventions affaiblies par l’« étatisation » de la santé au travers des ARS et paralysées par l’absence de moyens. Sur ce point, Roselyne Bachelot n’a pas rassuré son monde, même si elle maintient que « les ARS ne se substitueront pas au dispositif conventionnel et qu’il y aura une concertation systématique avec les professionnels de santé libéraux ».

Plus de pouvoir pour les Régions

Ces derniers redoutent que les contrats régionaux débouchent sur des contrats individuels et fragilisent les conventions nationales. Ils ne sont pas plus fixés sur les pouvoirs qui seront donnés aux unions régionales des professionnels de santé (URPS) et sur le rôle des professionnels de santé dans ces instances. « Nos structures syndicales risquent d’être affaiblies par des transferts de compétences, souligne Philippe Gaertner, président de la FSPF. Ainsi, les directeurs des ARS feront appel aux élus pour mettre en place des expérimentations dont les enjeux vont être majeurs. » Cette perspective pourrait provoquer une course contre la montre sur le plan conventionnel, les syndicats ayant tout intérêt à régler les dossiers en cours avec la CNAM avant leur mise en place.

En ce qui concerne la formation continue, les inquiétudes Philippe Gaertner ne sont pas apaisées non plus. « Il ne faudrait pas que le nouveau dispositif des développements professionnels continus nous impose les orientations des thèmes de formation. » Parallèlement, la profession va devoir entrer dans une logique d’évaluation des pratiques professionnelles.

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