Zyban : soyez vigilants !

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Publié le 22 septembre 2001
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Tout juste commercialisé en France, Zyban (bupropion) fait déjà l’objet d’un programme de surveillance coordonné par l’Afssaps. Pour deux raisons principales : le risque de convulsions (évalué à 1/1 000) et la survenue éventuelle de dépendance. Tout effet indésirable grave ou inattendu doit donc être signalé aux centres régionaux de pharmacovigilance*. De même, tout abus sera rapporté aux centres d’évaluation et d’information sur les pharmacodépendances*.

Et pour surveiller le bon usage de cet antidépresseur indiqué dans le sevrage tabagique, les officinaux seront mis à contribution cet hiver pour distribuer des questionnaires aux patients sous Zyban. « La dépendance et le mésusage du bupropion sont liés à ses effets anorexigènes. Certains peuvent donc l’utiliser comme coupe-faim », informe le Pr Dautzenberg, tabacologue, qui rappelle que Zyban n’est pas la pilule miracle antitabac : « Le taux d’échec au sevrage tabagique est de 50 %, même sous Zyban. »

« Sa prescription implique une étroite surveillance médicale avec de nombreuses précautions d’emploi », insiste-t-on par ailleurs chez Glaxo SmithKline Beecham, qui précise qu’aucun lien n’a été établi entre le bupropion et les cinq décès constatés en Allemagne chez les utilisateurs.

* Liste consultable sur afssaps.sante.fr.

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