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Toxicomanie : Un patient sur deux a tenté d’arrêter son traitement de Subutex
Dix ans déjà que les traitements de substitution aux opiacés sont disponibles. Un recul suffisant pour confirmer un impact positif réel, mais aussi relever des failles dans la prise en charge des toxicomanes. L’usage détourné de Subutex concerne 20 % des quantités remboursées, selon l’enquête « Appropos ». Certains s’injectent le comprimé dissous ou le sniffent une fois réduit en poudre, tandis que d’autres l’associent avec des psychotropes. Un marché parallèle existe avec des cas de primoconsommation de rue qui évoluent vers une pharmacodépendance (59 % des patients traités depuis moins d’un an ont consommé Subutex sans ordonnance avant la première prescription !).
Voilà pour le côté très sombre. Mais même sur le plan du bon usage du médicament, des problèmes demeurent : posologies inadaptées, fractionnement au lieu d’une prise unique, un patient sur cinq ne laisse pas fondre le comprimé sous la langue… Autant de situations qui conduisent à un sous-dosage. Un patient sur deux a tenté d’arrêter. Parmi ceux-ci, 81 % l’ont fait de leur propre chef. Gare au risque de rechutes ! La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie a demandé le classement de Subutex dans la catégorie des stupéfiants. La balle est dans le camp du ministre de la Santé.
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