STATINES : La polémique refait surface

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Publié le 1 novembre 2003
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Deux ans après le retrait du Staltor, la récente commercialisation (aux Etats-Unis) de la rosuvastatine (Crestor) par le laboratoire AstraZeneca replace les statines au coeur d’une nouvelle polémique. Une fois n’est pas coutume, la revue médicale The Lancet dénonce dans son éditorial du 25 octobre dernier le matraquage publicitaire d’AstraZeneca pour un médicament qui manquerait de « données solides sur l’efficacité et la sûreté ». The Lancet met en doute la sécurité du produit, le plus fort dosage (non commercialisé) ayant déclenché 0,2 % de myopathie au cours des essais cliniques.

Autre reproche : l’absence d’études concernant des critères d’évaluation clinique autres que la baisse du taux de cholestérol. En France, où le médicament est en cours d’homologation, l’Afssaps estime que les critères de mise sur le marché sont réunis, soit la tolérance et l’efficacité biologique. A noter que plusieurs études plaident en faveur de la supériorité de la rosuvastatine face à ses principaux rivaux : l’atorvastatine, la simvastatine et la pravastatine, les résultats montrant une baisse supérieure du LDL-cholestérol avec Crestor.

Reste que l’article du Lancet porte donc directement préjudice au portefeuille d’AstraZeneca qui comptait bien pallier la perte de brevet de l’oméprazole avec le lancement de Crestor. Il faut dire que le marché des statines est porteur, avec un taux de croissance de plus de 10 % par an…

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