Risque suicidaire sous isotrétinoïne ?

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Publié le 24 octobre 2015
Par Alexandra Blanc
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La Société française de dermatologie (SFD) a publié, le 20 octobre dernier, de nouvelles recommandations sur la prise en charge de l’acné, élaborées en collaboration avec la Haute Autorité de santé. Huit ans après les dernières recommandations, une actualisation s’imposait pour intégrer les alertes sanitaires récentes concernant notamment l’impact écologique des antibiotiques, les contraceptifs de dernière génération et les effets indésirables de l’isotrétinoïne. Parmi les nouveautés de la prise en charge, on retiendra :

– la place limitée laissée à l’antibiothérapie locale, d’efficacité modeste, réservée au traitement de 2e intention de l’acné légère en association avec d’autres traitements locaux ;

– une prescription d’estroprogestatif uniquement s’il y a un besoin de contraception mais non dans l’objectif de traiter l’acné. Le choix se portera sur les contraceptifs de 2e génération (à base de lévonorgestrel ou éventuellement de norgestimate). L’association acétate de cyprotérone-éthinylestradiol (Diane 35) ne sera prescrite qu’en dernière intention en tenant compte des facteurs de risque ;

– une prescription d’emblée d’isotrétinoïne en cas d’acné très sévère.

Au-delà des règles de prescription et de délivrance liées à la tératogénicité de l’isotrétinoïne, les recommandations insistent sur la prévention du risque suicidaire. Si les études populationnelles n’ont pas montré de surrisque, des cas individuels ont été rapportés. La SFD et la HAS préconisent d’informer les patients et éventuellement l’entourage ainsi que les professionnels de santé du risque, et de l’évaluer régulièrement.

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* Accessibles sur sfdermato.com.