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Produits de contraste iodés : prévenir les réactions d’hypersensibilité retardée
Les produits de contraste iodés sont essentiels en imagerie médicale, mais peuvent provoquer des réactions d’hypersensibilité retardée, parfois sévères. L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé rappelle les précautions à adopter pour en limiter les risques.
Malgré plusieurs alertes, des réactions cutanées d’hypersensibilité retardée survenant avec les produits de contraste iodés continuent d’être déclarées à l’ANSM. L’Agence précise donc les mesures pour limiter les risques de survenue de cet effet indésirable.
Des réactions souvent bénignes et parfois sévères
Une réaction d’hypersensibilité retardée survient plus d’une heure jusqu’à plusieurs jours après l’exposition à une substance allergène. Le plus souvent, cette réaction se traduit par des rougeurs et des démangeaisons au niveau de la peau. Souvent légers, ces signes disparaissent rapidement à l’arrêt du médicament en cause.
Dans certains cas, ces réactions peuvent être plus sévères, durer plusieurs semaines, toucher d’autres organes que la peau et être parfois mortelles. Elles se manifestent alors par un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), un syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell.
Les produits concernés
Les produits de contraste iodés impliqués dans la survenue de ces réactions d’hypersensibilité retardée sont notamment : Visipaque (iodixanol), Omnipaque (iohexol), Iomeron (iomeprol), Iopamiron (iopamidol), Ultravist (iopromide), Xenetix (iobitridol).
Des réactions croisées sont possibles entre tous les produits de contraste iodés, principalement entre l’iohexol et l’iodixanol.
La conduite à tenir
Il convient d’informer les patients du risque de survenue de réactions d’hypersensibilité retardée et principalement d’éruption cutanée qui peut survenir à distance de l’administration du produit de contraste iodé.
En cas de réaction cutanée non grave, l’application de dermocorticoïdes peut être proposée. Une réaction sévère doit être rapidement repérée. Elle peut nécessiter une hospitalisation rapide.
L’ANSM recommande également, qu’en cas de survenue d’une réaction cutanée (quelle que soit sa sévérité) ou d’un prurit, un bilan allergologique soit mené portant sur les différentes classes de produits de contraste iodés et pas seulement sur le produit de contraste iodé administré, afin de confirmer la nature allergique de la réaction et de sécuriser les procédures radiologiques ultérieures.
Il est également important de rappeler aux patients que l’allergie à l’iode n’existe pas. Une allergie aux poissons ou aux crustacées, tout comme à certains antiseptiques iodés, ne préjuge pas d’une allergie aux produits de contrastes iodés. Les mécanismes mis en œuvre sont indépendants les uns des autres.
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