Poussée de fièvre sur le Subutex

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Publié le 20 avril 2002
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Reprise dans la presse grand public, l’initiative de deux médecins et d’un pharmacien caennais, Franck Lepargneur, a fait grand bruit : envoi d’un courrier à leurs ordre, à l’Afssaps, à l’Assurance maladie, à la DDASS et à certains élus, demandant un encadrement plus rigoureux de la prescription de Subutex, en raison de détournements bien connus, « mais contre lesquels rien n’est fait » : revente, injection, règles contournées via le nomadisme. « Ce qui me choque le plus, indique Franck Lepargneur, c’est que la Sécurité sociale sait qu’il y a détournement mais le dossier est classé sans suite ! Or il ne faut pas qu’une minorité de patients casse le système et condamne l’efficacité du produit. »

Les trois signataires proposent notamment que « le nom du prescripteur principal et celui du pharmacien dispensateur principal » soient précisés dans un contrat thérapeutique indiquant les posologies. « Moi je délivre couramment du Subutex, mais pour les patients de mon quartier et avec les médecins qui me le demandent. » Un récent « rapport méthadone » remis au secrétaire d’Etat délégué à la Santé préconise justement que soit inscrit sur l’ordonnance, pour tous les traitements de substitution, le nom du pharmacien… (voir Le Moniteur n° 2439). « Mais ce ne sont pour l’instant que des recommandations », note le pharmacien dubitatif

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