Pharmacodépendances : L’Afssaps recherche des pharmaciens sentinelles

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Publié le 20 mars 2004
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Depuis 1999, selon l’article R. 5219-13 du Code de la santé publique, tout pharmacien doit obligatoirement déclarer au centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP) de sa région les cas d’abus graves et de pharmacodépendances liés à la prise de substances ou plantes ayant un effet psychoactif, ainsi que tout médicament ou autre produit en contenant (à l’exclusion de l’éthanol et du tabac). C’est loin d’être le cas.

Les CEIP ont donc décidé de monter un réseau de pharmaciens sentinelles pour participer à des enquêtes sur les ordonnances suspectes. « Une ligne rajoutée sur une ordonnance, un dépassement de posologie, une utilisation abusive peuvent mettre la puce à l’oreille des pharmaciens. Qu’ils n’hésitent pas à me contacter s’ils veulent se porter volontaires ! », invite le Dr Maryse Lapeyre-Mestre, responsable du CEIP de Toulouse (1).

Ces données, décortiquées et recoupées, révèlent ainsi, par exemple, des mésusages de Lasilix, Débridat ou encore de dérivés cortisoniques, testostérone, zopiclone et zolpidem. Les enquêtes de surveillance des pharmacodépendances permettent d’alerter, via la Commission des stupéfiants, l’Afssaps et le ministère de la Santé afin de modifier la réglementation comme cela s’est produit récemment avec le Tranxène 50. La nouvelle fiche provisoire d’identification est disponible sur le site de l’Afssaps (2)

C.J.

(1) Maryse Lapeyre-Mestre, CEIP, 37, allée Jules-Guesde, 31073 Toulouse Cedex. Tél. : 05 62 26 06 90.

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(2) http.agmed.sante.gouv.fr/htm/10/pharma/pharma5/htm.