Pharmacodépendance : Les ordonnances sécurisées sont mieux acceptées

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Publié le 29 novembre 2003
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Un peu plus de deux pharmaciens sur trois (65,9 %) estiment que les ordonnances sécurisées sont aussi sûres que le carnet à souche et qu’elles ne risquent pas (61,1 %) de banaliser les traitements de la douleur. C’est ce que révèle l’enquête « Antalgiques stupéfiants et ordonnances sécurisées » réalisée, à la demande de l’Afssaps et pour la troisième année consécutive, par le réseau des centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance. En 2001, ils n’étaient respectivement que 57,8 % et 48,6 %. Mieux, 96,9 % des 170 officinaux interrogés cette année pensent que la douleur est aujourd’hui bien prise en charge en France, contre 65,4 % en 2001 et 86,6 % en 2002. Et, pour 50,3 % d’entre eux, cette meilleure prise en charge est liée à la suppression du carnet à souche.

Côté statistiques, 1,77 boîte d’antalgique stupéfiant est délivrée en moyenne par semaine et par pharmacie (1,46 en 2001), plutôt à des femmes (55,5 %) de 63,6 ans de moyenne d’âge. Généralement (85,5 %), c’est un médecin généraliste qui en prescrit. En premier lieu il s’agit de Durogesic (35,9 %) ou de Skenan (34,2 %) avant l’Actiskenan (16,2 %) et le Sevredol (4 %). Le Moscontin disparaît cette année du palmarès, laissant sa place à l’Actiskenan.

L’absence de signature est la principale anomalie (47,6 %) constatée par les pharmaciens sur les ordonnances sécurisées, devant le carré de sécurité non rempli (25,8 %). Près d’une ordonnance sur cinq (19,9 %) n’est pas écrite en toutes lettres. Enfin, 4,7 % des médecins (3,5 % en 2001) n’utilisent pas d’ordonnances sécurisées pour prescrire des antalgiques stupéfiants.

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