Mycophénolate mofétil et sodique : les règles de délivrance et de contraception changent

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Mycophénolate mofétil et sodique : les règles de délivrance et de contraception changent

Publié le 18 juin 2018
Par Anne-Hélène Collin
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Quelques modifications dans les recommandations de mycophénolate mofétil (CellCept et génériques) et de mycophénolate sodique (Myfortic) en matière de contraception :

– chez l’homme traité par mycophénolate : une contraception efficace doit être mise en place pendant le traitement et pendant au moins 90 jours après l’arrêt du traitement, chez le patient lui-même OU chez sa/ses partenaires féminines (et non plus chez les deux) ;

– chez la femme susceptible de procréer traitée par mycophénolate : une seule contraception efficace doit être utilisée avant, pendant et 6 semaines après l’arrêt du traitement. L’utilisation de deux méthodes contraceptives n’est plus obligatoire, mais reste recommandée. Les médicaments à base de mycophénolate restent cependant contre-indiqués chez une femme susceptible de procréer qui n’utilise pas de méthode contraceptive efficace.

Au final, une seule méthode contraceptive efficace suffit (même si une seconde reste recommandée).

Les règles de prescription et de délivrance subissent également quelques modifications : les médicaments à base de mycophénolate doivent désormais faire l’objet d’une prescription initiale hospitalière d’un an (et non plus de 6 mois). Ce qui ne change pas : le renouvellement possible par tout médecin, la nécessité d’une surveillance particulière pendant le traitement, et l’obligation de présenter un accord de soins signé pour la délivrance de mycophénolate aux femmes susceptibles de procréer. Celui-ci est de ce fait valable un an.

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Des mesures peut-être plus souples, mais qui ne doivent pas minimiser les risques tératogènes des médicaments à base de mycophénolate, supérieurs aux autres immunosuppresseurs : ils peuvent être à l’origine de malformations congénitales (23 à 27 %) ou d’avortements spontanés (45 à 49 %).