Mediator : ouverture du procès pénal

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Publié le 28 septembre 2019 | modifié le 8 septembre 2025
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«Lors de la suppression de l’Isoméride (et en amont, Dinintel et autres amphets…), tout le monde s’était rendu compte qu’il subsistait un anorexigène disponible pour les charlatans amaigrisseurs. Vérifiez vos vieux ordonnanciers à spirales : le benfluorex figurait dans la liste. ça n’a pas loupé, ils se sont tournés vers le Mediator, sans mentionner l’utilisation « hors indication ». Et ne me faites pas croire qu’on ne le savait pas non plus, les prescriptions associant d’autres spécialités ne laissant planer aucun doute sur le but « thérapeutique ». Donc, moi aussi, je suis surpris qu’au moins les plus gros prescripteurs « charlatans » et leurs petits camarades dispensateurs de cocktails de gélules les plus complaisants n’aient pas été inquiétés ! »

«Et les 6 mois de limitation de prescription, noir sur blanc dans la notice ? Qui en a tenu compte ? Mon mari, très dodu mais avec des analyses de sang impeccables, s’est vu prescrire d’emblée 6 mois de Mediator à dose maximum par son généraliste… Et j’ai perdu une famille complète de patients (père, mère, fille) parce que je leur ai expliqué que ça me gênait de renouveler leur traitement au-delà de cette limite. Servier est coupable d’avoir commercialisé coûte que coûte ce type de molécules, mais il semblerait que le sens critique et la sagesse de décision de nos généralistes ait failli aussi ! Quant aux patients heureux de maigrir sans effort et aux frais de la princesse Sécu… Ils en ont payé le prix, exorbitant au final !»

Actualité publiée le 23   septembre 2019

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