La substitution par le sulfate de morphine de plus en plus contestée

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Publié le 12 janvier 2002
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– L’utilisation du sulfate de morphine à libération prolongée comme traitement de substitution est remise en cause, un excès de prescriptions ayant été constaté.

La DGS a donc demandé au Pr Montastruc de réaliser un rapport. Il montre que la substitution par le sulfate de morphine chez un sujet dépendant aux opiacés ne satisfait pas aux critères en vigueur pour un traitement de substitution. Dépourvu d’une longue durée d’action (d’au moins 24 heures), il génère de l’euphorie, peut s’injecter et n’a pas d’AMM dans cette indication. Mais pour l’instant, aucune mesure officielle n’a été annoncée.

Rappelons que, depuis juin 1996, la substitution par le sulfate de morphine reste tolérée dans le seul cadre de la poursuite d’un traitement en cours et après consultation d’un médecin-conseil de la Sécurité sociale.

Marginal à côté des habituels traitements par la méthadone et la buprénorphine qui concernent près de 90 000 patients, l’emploi du sulfate de morphine concerne que 1 500 à 2 000 toxicomanes.

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