Jasmine Drospirénone et éthinylestradiol

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Publié le 1 juin 2002
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Jasmine est une association contraceptive orale d’éthinylestradiol (30 mg) et de drospirénone (3 mg). L’éthinylestradiol entre dans la formulation de nombreux contraceptifs. La drospirénone est un progestatif que son profil pharmacologique apparente étroitement à la progestérone physiologique. C’est un dérivé de la 17-alpha-spirolactone proche de la spironolactone, diurétique et antialdostérone, ayant une activité antiminéralocorticoïde modérée. Cette association a une activité équivalente à celle des autres contraceptifs oraux. Toutefois, la spécificité pharmacologique de la drospirénone la distingue des progestatifs conventionnels : son profil antiminéralocorticoïde la destine aux femmes présentant une rétention hydrosodée significative, induite par l’activité minéralocorticoïde des estrogènes et notamment par l’éthinylestradiol. Elle limite également l’incidence de la symptomatologie liée à la rétention hydrosodée (jambes lourdes, syndrome prémenstruel, prise de poids…). De ce fait, le risque de prise de poids est réduit. La drospirénone a de plus une activité antiandrogénique susceptible de diminuer les manifestations séborrhéiques parfois observées chez les femmes sous contraceptif.

Reste à apprécier le risque de survenue de thrombophlébites, effet indésirable bien connu des contraceptifs oraux. Dans l’état actuel des études épidémiologiques, cette association n’est ni plus, ni moins sûre qu’une autre association de même type. Jasmine n’étant pas remboursé, son ASMR n’a pas été évaluée.

Voir « Le Moniteur » n° 2445 du 18.5.2002.

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