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Hors AMM, mais…
Certains les appelaient les dealers en blouse blanche. À la fin des années 1980, ces médecins ont commencé à prescrire des opiacés comme thérapeutiques de substitution à des héroïnomanes. De hautes doses de l’antalgique Temgésic sortaient des officines, bien loin de l’AMM. À l’époque, des pharmaciens ont participé à cette aventure, en étroite collaboration avec les prescripteurs. Ils engageaient aussi leur responsabilité. Puis, les AMM sont venues. D’abord pour la méthadone, ensuite pour la buprénorphine haut dosage ou BHD (Subutex).
Si je vous rappelle ces faits, c’est pour vous faire partager la similitude historique que je trouve entre la BHD et le baclofène utilisé aujourd’hui hors AMM dans l’alcoolo-dépendance. Certains acteurs de la saga BHD se retrouvent d’ailleurs impliqués dans le nouvel intérêt porté au baclofène. Des professionnels compassionnels, mais qui ne font pas tout et n’importe quoi. D’ailleurs, l’ANSM, ex-Afssaps, vient, non pas d’autoriser, mais de considérer que le baclofène puisse être utile (voir p. 8)… Elle ne dit rien en revanche sur les tracas occasionnés par le hors AMM au comptoir.
Bon, ne vous bilez pas, en attendant une AMM ou une RTU (voir p. 10), Porphyre vous livre quelques clés, même si seul votre pharmacien peut vous donner l’attitude à suivre au sujet de cette question de santé publique sur les dégâts de l’alcoolo-dépendance…
En attendant, portez-vous bien !
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