- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Vigilances ›
- Génériques de Durogesic : Janssen-Cilag reconnu coupable de dénigrement
© autorité de la concurrence santé, sanction, durogesic - Thérèse Bonte
Génériques de Durogesic : Janssen-Cilag reconnu coupable de dénigrement
L’Autorité de la concurrence a infligé ce 20 décembre une sanction de 25 millions d’euros au laboratoire Janssen-Cilag, dans l’affaire du générique de Durogesic.
« La sanction est d’une particulière importance et démontre notre détermination à lutter contre les abus de position dominante dans le secteur de la santé », explique Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité de la concurrence.
Après 9 ans de procédure, l’autorité a considéré que Janssen-Cilag a mis en place une stratégie et pris des mesures de dénigrement pour empêcher l’entrée sur le marché du générique de Durogesic formulé par Ratiopharm (aujourd’hui Teva).
Les opérations de visite et de saisie dans les locaux de Janssen-Cilag ont prouvé la tenue de réunions internes d’un groupe de travail nommé « Team anti-génériques Durogesic », de contacts réguliers « non juridiquement fondés » entre le laboratoire et l’AFSSAPS (aujourd’hui l’ANSM, agence nationale de sécurité du médicament) afin de mettre en doute les études de bioéquivalence ou remettre en cause la procédure d’octroi AMM des médicaments génériques.
Il a également été révélé la mise en place d’une campagne massive auprès des pharmaciens et médecins pour limiter la délivrance et la prescription du générique. Un pharmacien sur deux a été touché par cette campagne. Janssen-Cilag s’appuyait sur une déformation d’une mise en garde de l’agence à propos du fentanil. « Ces agissements sont graves car ils ont semés le doute dans l’esprit des professionnels de santé au seul bénéfice du laboratoire et en l’absence de considération de santé publique. Ils ont également été dommageables pour les comptes de l’assurance maladie », estime la présidente.
Le montant de la sanction, de 25 millions d’euros, ira dans les caisses du trésor public. Fort de cette décision, Ratipharm, qui s’était désisté de sa plainte, pourrait saisir le tribunal de commerce pour obtenir réparation de son préjudice.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
Salaires et nouvelle grille des coefficients : le compte à rebours a commencé
