Campagne d’information, ordonnance spécifique, message d’alerte : la nouvelle lutte contre l’antibiorésistance

Pour que dans trois ans, le nombre de décès associés à l’antibiorésistance soit passé sous la barre de 10 000 en France (il était de 12 500 selon le rapport de l’OCDE en 2014), Marisol Touraine, ministre de la Santé, a esquissé une feuille de route qui se résume en quatre axes de travail : mieux sensibiliser le public, mieux utiliser les antibiotiques, davantage soutenir la recherche et l’innovation et renforcer la surveillance.

Parallèlement à la mise en place d’« outils pédagogiques modernes » à destination des jeunes et des propriétaires d’animaux, l’Assurance maladie devra lancer une grande campagne de communication en 2017.

Pour améliorer l’usage des antibactériens en santé humaine et animale, les ministères de la Santé et de l’Agriculture proposent de modifier les conditionnements des antibiotiques pour y insérer un message d’alerte sur les risques du mésusage. Sur ce point, Marisol Touraine souhaite que ce message soit placé sur la boîte plutôt que dans la notice.

Concernant l’encadrement des prescriptions, la ministre de la Santé rappelle que la loi de santé permet d’améliorer la qualité de la prescription d’antibiotiques, notamment pour la primo-prescription. « Les antibiotiques les plus à risque de faire émerger des germes résistants feront prochainement l’objet d’une durée de prescription limitée à sept jours pour des indications précises », dit-elle, sans plus de détails.

Une ordonnance spécifique à la prescription d’antibiotiques sera mise en place et son utilisation « sera liée à la réalisation d’un test rapide de diagnostic », ajoute-elle.