Appel à la vigilance de l’Anses

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Publié le 18 octobre 2014 | modifié le 18 juillet 2025
Par Anne-Hélène Collin
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L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a présenté le 8 octobre son premier bilan de Nutrivigilance, dispositif en charge de la surveillance des compléments alimentaires, des aliments enrichis ou destinés à une alimentation particulière, et des nouveaux aliments. Bilan plutôt positif : en un peu plus de 3 ans, le dispositif a enregistré 1 565 signalements d’effets indésirables qui ont abouti à l’émission de neuf avis et recommandations (dont levure de riz rouge, boissons énergisantes et, dernièrement, p-synéphrine).

Déclarer le maximum d’effets indésirables

L’Anses se veut encore plus efficace et souhaite obtenir un maximum d’informations scientifiques sur les compléments alimentaires et autres aliments spécifiques. Les professionnels de santé sont donc invités à s’impliquer davantage : aujourd’hui, les pharmaciens sont à l’origine de seulement 3 % des signalements (contre 52 % pour les industriels).

En pratique, il convient d’intégrer ces produits comme potentiellement délétères pour certains patients (hypertendu, femme enceinte, personne âgée…) ou à risque d’interactions médicamenteuses, de questionner davantage les patients sur leurs consommations et de déclarer le maximum d’effets indésirables observés sur le site https://pro.anses.fr/nutrivigilance/

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76 % des signalements concernent les compléments alimentaires

Un chiffre finalement peu surprenant au regard de la place prise par ces compléments dans les habitudes alimentaires des Français (1 adulte sur 5 et 1 enfant sur 10 en consomment occasionnellement ou de façon régulière). Mais qui rappelle malgré tout que les compléments alimentaires ne sont pas anodins.