- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Produits ›
- Phytothérapie ›
- L’anis vert
L’anis vert
Utilisé en cuisine, en liquoristerie ou en confiserie, l’anis vert conjugue saveur reconnaissable et effet digestif. Mais pas seulement.
PRINCIPAUX CONSTITUANTS
Huile essentielle (minimum 0,2 %), dont trans-anéthole (87 à 94 %, à l’origine de l’odeur d’anis), estragole (0,5 à 5 %, composé hépatocarcinogène), cis-anéthole (0,1 à 0,4 %, composé neurotoxique).
Flavonoïdes : hétérosides de l’apigénine et de la quercétine.
Acides phénols dont l’acide chlorogénique.
Coumarines : ombelliférone, scopolétol.
Furocoumarines (non retrouvées dans les tisanes d’anis), dont bergaptène.
Lipides majoritairement composés d’acide pétrosélinique.
Composés aromatiques glycosylés et glycosides d’érythritol.
MÉCANISME D’ACTION
L’effet digestif est dû à sa saveur aromatique. L’action antispasmodique est manifeste sur l’iléon et les bronches (HE, composés hydrosolubles). Son pouvoir antimicrobien serait synergique de celui des antibiotiques. C’est également un antifongique (HE).
Il résulte de ces 3 effets conjugués une action carminative qui s’oppose à la formation de gaz dans le tractus digestif et facilite leur expulsion et leur résorption.
L’effet expectorant s’explique par une augmentation du transport mucociliaire et une sécrétion accrue d’un mucus plus fluide (HE).
L’effet antioxydant est confirmé pour l’huile essentielle d’anis aussi bien que pour ses extraits aqueux (phénols).
Une action sédative est notée pour l’HE.
Une action de type SERM (Selective Estrogen Receptor Modulators) est mise en évidence pour l’extrait sec aqueux alors que le trans-anéthole se montre estrogénique à haute dose. L’effet estrogénique/anti-estrogénique des extraits alcooliques d’anis n’a pas été étudié.
Son utilisation traditionnelle comme galactagogue est confirmée et attribuée au trans-anéthole.
Aucune étude clinique utilisant l’anis seul n’est relevée dans la littérature scientifique.
POSOLOGIE
A partir de 12 ans : infusion 10 minutes des graines entières ou fraîchement broyées, 1 à 3,5 g par tasse (1 càc = 3,5 g), 3 fois par jour durant 2 semaines au maximum.
Si les symptômes persistent au-delà, un avis médical est nécessaire.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS
L’anis est contre-indiqué en cas d’allergie aux Apiaceæ (carvi, céleri, coriandre, fenouil, aneth) ou à l’anéthole.
Il est déconseillé chez les moins de 12 ans faute de données suffisantes de sécurité et en raison de la présence d’estragole et, par prudence, en cas de grossesse ou d’allaitement (action œstrogénique et antifertilité du trans-anéthole).
EFFETS INDÉSIRABLES
Possibilité de réactions allergiques touchant la peau ou les muqueuses.
Il n’y a pas de risques d’effets indésirables dus à l’estragole dans les conditions d’emploi retenues. Les données épidémiologiques ne confirment pas l’activité estrogénique des extraits alcooliques d’anis chez l’être humain.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Pas d’interactions notées dans la littérature scientifique.
Les coumarines de l’anis ne possèdent pas la structure de base nécessaire pour potentialiser l’action des anticoagulants ou pour modifier par elles-mêmes l’agrégation plaquettaire.
Sources : « Community herbal monograph on Pimpinella anisum L., aetheroleum », European Medicines Agency (EMA), 12 novembre 2013 ; « Assessment report on Pimpinella anisum L., aetheroleum » European Medicines Agency, 12 novembre 2013 ; Fujimatu E., Ishikawa T., Kitajima J. « Aromatic compound glucosides, alkyl glucoside and glucide from the fruit of anise », Phytochemistry , 2003 ; Hosseinzadeh H., Tafaghodi M., Abedzadeh S. et coll. « Effect of aqueous and ethanolic extracts of Pimpinella anisum L. seeds on milk production in rats », J. of Acupunct. and Meridian Stud., 2014, 7(4):211-6 ; E. Teuscher, R. Anton, A. Lobstein, Plantes aromatiques, Ed. Tec & Doc, Paris, 2005.
FICHE TECHNIQUENom latin : Pimpinella anisum L.
Famille : Apiaceæ
Partie utilisée : fruit séché
Monographie de contrôle : Pharmacopée européenne
Propriétés : – antispasmodiques, – expectorantes, – digestives et carminatives, – antimicrobiennes, – galactagogues.
Utilisations traditionnelles : – troubles gastro-intestinaux spasmodiques légers y compris flatulences et ballonnements, – expectorant en cas de toux associée à un rhume.

- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
