La queue de cerise

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Publié le 12 mai 2017
Par Chantal Ollier
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Description

Deux cents variétés de cerises sont cultivées dans le monde, toutes issues de deux Prunus et de leurs hybridations :

– le merisier : il pousse spontanément et peut atteindre plus de 20 m de haut. Ses fruits portés par de longs pédoncules sont des drupes lisses, rouges puis noires à maturité, à goût doux et amer plus ou moins sucré. Cet arbre est à l’origine des cerises douces.

– le griottier : arbuste buissonnant à port retombant, il donne des cerises de petite taille, de couleur rouge vif et à saveur très acide, portées par un long pédoncule. Il est à l’origine des cerises acides ou griottes.

Ce long pédoncule est couramment appelé « queue de cerise ».

COMPOSITION

Acides phénols : acides caféique, syringique, férulique, para-coumarique, gallique et ellagique.

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Flavonoïdes : dihydrowogonine-7-O-glucoside (flavanone), prunetin 5-O-glucoside (isoflavone), quercétine.

Acides alcools : acides malique, citrique, glycolique.

Sels de potassium.

MÉCANISME D’ACTION

L’activité diurétique de la queue de cerise est mise en évidence chez l’animal.

Son effet antioxydant et antiradicalaire est attribué aux acides phénols et aux flavonoïdes.

Un extrait riche en flavonoïdes augmente la force de contraction du muscle myocardique sans modifier la fréquence cardiaque.

La queue de cerise exercerait également un léger effet anti-inflammatoire des voies urinaires.

Une étude pilote confirme l’activité diurétique de la poudre de queue de cerise marquée par une augmentation du volume urinaire et de l’élimination de calcium, chlorures et sodium sans modification des taux de potassium.

En Europe de l’Est, un médicament à base de queue de cerise était commercialisé comme tonicardiaque dans les années 1990.

POSOLOGIE

Décoction de 15 min à 10 g/l, 500 à 1000 ml/jour.

EFFETS INDÉSIRABLES

Non documentés.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS

Comme pour tout drainage avec des plantes diurétiques, veiller à un apport hydrique suffisant en particulier avec les formes galéniques autres que des tisanes.

Ce type de drainage est contre-indiqué en cas de restriction des apports liquides : insuffisance cardiaque ou rénale sévère.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Non documentées.

E. Bursal, E. Köksal, J. Gülçin, « Antioxidant Activity and Polyphenl Content of Cherry Stem (Cerasus avium L) determined by LC-MS/MS », Food Research International Journal, 2013, 51,1, 66-74 ; J. Fleurentin, J.-C. Hayon, « Les plantes qui nous soignent », Editions Ouest France, Rennes, 2007; N. Hooman, F. Mojab, B. Nickavar et al, « Diuretic Effect of Powdered Cerasus avium (cherry) Tails on Healthy Volunteers », Pak J. Pharm Sci, 2009, 22,4, 381-3 ; J. Repasi, L. Frank, « Analytic and Biological Standardization of Prunus Avium Extracts », Acta Pharm Hung, 1992, 62,4, 172-81 ; lesarbres.fr ; pep-hprovence.com ; wikiphyto.org.

FICHE TECHNIQUE

Nom latin : Prunus cerasus L (syn Cerasus vulgaris Mill) (griottier) ; Prunus avium L (syn Cerasus avium (L) Moench) (merisier).
Famille :Rosaceæ
Partie utilisée : pédoncule du fruit récolté après maturité du fruit et séché.
Monographie de contrôle : monographie « Griottier Prunus sp » supprimée de la Pharmacopée française depuis le 1er juillet 2015.
Propriétés pharmacologiques : – diurétique, – antioxydant et antiradicalaire.
Utilisations traditionnelles : – pour favoriser les fonctions d’élimination de l’organisme, – pour favoriser l’élimination rénale d’eau.