« Un quitus à notre politique »

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Publié le 24 novembre 2001
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77,6 % de« oui » pour le président, 89,1 % pour le bureau : l’assemblée générale a reconduit mardi l’équipe en place.

L’assemblée générale a bien élu le président et très bien élu le bureau, se félicite Bernard Capdeville, seul candidat à sa succession. Il s’agit d’un quitus à la politique menée. J’ai eu plus de voix en valeur absolue qu’en 98, je l’interprète comme un soutien particulier au moment difficile du départ d’une dizaine de départements de la FSPF ». L’équipe entend aller dans ces départements dès début 2002 afin d’expliquer à la base sa politique, « ce que nous ne pouvions pas faire dans certaines assemblées générales où nous étions interdits de séjour ».

Au plan politique, la volonté d’aboutir à la signature d’un contrat dans la continuité du protocole de 1999 demeure : « Si nous ne trouvons pas d’accord sur les remises, nous refuserons d’engager la profession dans un engagement sur le générique. Mais nous continuerons de négocier sur les autres dossiers. » L’officine devrait s’inscrire dans le projet de convention à trois étages pour les professions de santé voulu par Elisabeth Guigou.

« Non aux holdings ! »

Par ailleurs, le bureau compte étendre les cartes départementales des officines aux villes. Le dossier était jusqu’ici largement entre les mains de l’Association de pharmacie rurale, « nous le reprenons à la FSPF », poursuit Bernard Capdeville, précisant que « les cartes devraient être bouclées pour les villes au premier trimestre 2002 ». Concernant la formation continue obligatoire, l’équipe actuelle entend bien s’investir aux côtés de l’Ordre. Mais des doutes demeurent sur la rapidité et le contenu des décrets d’application… Enfin, le dossier concernant les holdings de pharmacie tient particulièrement à coeur le bureau réélu, qui fera tout pour « combattre ce texte, voire en faire sortir la profession. On a dit qu’il permettrait aux jeunes d’entrer dans le capital des officines. C’est faux. Le cabinet Guigou est à nos côtés sur ce dossier mais est en butte à celui du Premier ministre ».

Tensions sur SESAM-Vitale

Enfin, dans l’actualité, le dossier SESAM-Vitale cause souci : « Nous nous sommes heurtés avec la CNAM lors de la commission technique paritaire nationale du 14 novembre à propos du respect de la convention » (parfois aléatoire) à la fois par les CPAM et la CNAM. « Faute de changement d’ici la fin de l’année, la consigne donnée aux départements sera d’attaquer au tribunal des affaires sociales, et nous serons à leurs côtés. »

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Quant à la négociation en cours, elle reste centrée sur le générique : « Le Répertoire est fermé à la moitié des produits tombés dans le domaine public, dont l’aspirine et le paracétamol, au total 10 MdF, dont 6 MdF substituables, avance Jean-Marc Yzerman, chargé de l’économie… Alors qu’on nous sort dans le même temps des AMM de complaisance ! On a parfois le sentiment d’être dans un jeu qui nous dépasse. » A 5 mois des élections…