Les vitrines font leur show

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Publié le 6 juillet 2013
Par Peggy Cardin-Changizi
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À l’heure du digital, la vitrine est plus que jamais attractive. Elle devient interactive et tactile. Outil de différenciation à part entière, elle émerge dans tout type de commerce. Et peut parfaitement s’intégrer en pharmacie.

La vitrine constitue la première étape du parcours client. Pour la rendre attractive, en complément des PLV, laissons la place à l’interactivité ! Un des premiers dispositifs de vitrines interactives a vu le jour en 2006 au sein du réseau d’intérim Manpower. Grâce à des écrans tactiles sur les vitrines des agences, on pouvait alors sélectionner des offres d’emploi 24 h/24 et les envoyer sur son mobile. Aujourd’hui, plusieurs solutions sont proposées aux commerçants : d’un côté, les traditionnels écrans tactiles, plutôt orientés produit. De l’autre, les capteurs de reconnaissance des mouvements Kinect (dérivés de la console de jeu Xbox), plus innovants, répondent à une logique de marque qui souhaite créer une animation événementielle et ludique. Enfin, la vidéo projection interactive est un système tactile de film adhésif que l’on vient poser sur la vitrine d’agences immobilières par exemple.

« La vitrine interactive constitue un pont naturel entre le net et le point de vente, explique Sarah Gaïsset, directrice du pôle d’expertise Digital In Store d’Altavia. On peut ainsi répondre à plusieurs objectifs : doper la fréquentation du magasin, orienter les consommateurs vers certains produits, activer la vente, déclencher l’achat d’impulsion ou faire vivre une expérience de marque. » Et les exemples ne manquent pas. Pour sa collection Neo, Adidas a ­installé un nouveau type de devanture qui permet de se connecter directement au portable de la personne sans application, ni QR code. Repetto a aménagé des vitrines interactives dans son magasin de la rue de la Paix, permettant aux clientes de devenir elles-mêmes ballerines, l’espace d’un instant. Grâce à la technologie Kinect, les vitrines évoluaient en fonction des gestes du passant, qui pouvait choisir l’un des cinq passages de ballet proposés d’un ­mouvement de bras. Des devantures esthétiques et ludiques, qui permettaient une véri­table interaction avec le spec­tateur tout en renouvelant le contenu historique de la marque. Le chausseur Minelli met également ses vitrines à l’heure du digital. Le dispositif vise aussi bien une meilleure valorisation des collections que l’instauration d’un dialogue multicanal entre la clientèle, les magasins et l’offre en ligne. « Cette évolution devrait permettre à Minelli de proposer des vitrines tactiles afin de prolonger la relation au-delà des horaires d’ouverture, indique la marque, en invitant à la consultation du catalogue, l’achat et la récupération de données clients. ».

À noter

Les pistes pour la pharma

Une vitrine interactive pour une officine ? C’est une bonne idée et une vraie démarche différenciante. « Sur un écran tactile, on peut jouer avec la saisonnalité en donnant des informations sur les pathologies de saison et les produits à conseiller, même lorsque la pharmacie est fermée, poursuit Sarah Gaïsset. On peut aussi apporter aux passants des informations de proximité : pharmacie de garde, médecin de garde, centre antipoison… » Pour davantage d’interactivité, pourquoi ne pas proposer un quiz sur une pathologie spécifique qui orientera ensuite le patient vers un produit OTC ? « Les messages peuvent être aussi adaptés aux différents moments de la journée, selon les cibles et le profil client : par exemple, à destination des mamans le mercredi, des personnes âgées en fin de matinée… » Coté budget, comptez 5 000 euros pour le matériel, plus un abonnement par mois pour actualiser le contenu.

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