Les professions libérales voient rouge

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Publié le 14 décembre 2013 | modifié le 27 juillet 2025
Par Loan Tranthimy
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Asphyxiées. Les entreprises libérales représentées par l’UNAPL (Union nationale des professions libérales) estiment être victimes de mesures d’« asphyxie » prises dernièrement par l’Etat. Au travers d’une grande pétition nationale en ligne (www.professionsliberalesendanger.org), elles entrent depuis le 9 décembre dans la contestation. Selon Michel Chassang, président de l’UNAPL, le gouvernement se livre à un véritable acharnement fiscal, « intolérable » en particulier pour les 80 % d’entreprises qui relèvent du régime des bénéfices non commerciaux (BNC) via la cotisation foncière des entreprises (CFE, ex-taxe professionnelle). La hausse de la CFE pour les médecins, avocats et autres professions libérales soumises aux BNC pourrait atteindre 40 %, selon l’organisation. Autre sujet de mécontentement : la réforme de la retraite. A travers l’article 32 du projet de loi qui sera adopté définitivement le 18 décembre, les libéraux soupçonnent l’Etat de vouloir faire main basse sur les réserves des caisses qui représentent 21 milliards d’euros (voir Le Moniteur n° 2998 du 14/09/2013). Enfin, l’UNAPL dénonce la marginalisation des entreprises libérales dans le dialogue social. « Nous sommes favorables par exemple à la généralisation des complémentaires santé. Or nous étions exclus de la concertation », martèle Michel Chassang. Pour le président de l’UNAPL, cette mobilisation pourrait n’être qu’une première étape. « Ce n’est qu’un apéritif. Si on n’est pas entendu, on n’exclut pas de descendre dans la rue », prévient-il.

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