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Les lecteurs de glycémie à la pointe du digital
Si la e-santé offre des débouchés très prometteurs dans le suivi du diabète, le marché de l’autosurveillance glycémique en officine reste essentiellement soutenu par les appareils de mesure classiques. Ce qui n’exclut pas des évolutions pour faciliter la vie des patients.
Réservée aux patients diabétiques de type I et certains patients de type II, l’autosurveillance glycémique (ASG) inclut les lecteurs de glycémie, les bandelettes réactives, les lancettes et les autopiqueurs qui sont nécessaires à sa pratique quotidienne. A la fin de janvier dernier, ce marché observait en cumul annuel mobile une progression de plus de 2 % en volume et de 1 % en valeur dans le circuit des pharmacies pour un chiffre d’affaires de près de 490 millions d’euros selon Quintiles-IMS. « En 2016, environ 570 000 lecteurs de glycémie et plus de 1 milliard de bandelettes réactives ont été distribués en officine », détaille Nicolas Ploquin, directeur général de Johnson & Johnson Diabetes Care Company France. D’après l’InVS, le nombre de diabétiques en France était de 3,3 millions en 2013, soit une prévalence de 5 %. Ce taux est en progression, en lien notamment avec le vieillissement de la population. Le nombre d’utilisateurs de lecteurs de glycémie avoisine quant à lui 1,7 million selon une estimation fournie par Roche Diabetes Care. « La sensibilisation au dépistage et à la prise en charge précoce pour éviter les complications est un facteur qui contribue au dynamisme du marché de l’ASG », relève Nicolas Ploquin.
Malgré la présence de nombreux acteurs, les piliers historiques que sont LifeScan (Johnson & Johnson Diabetes Care Company), Roche Diabetes Care France et Abbott Diabetes Care continuent à s’arroger plus de 80 % des ventes de lecteurs et de bandelettes. Avec 36 % de parts de marché à la fin de janvier dernier, pour un chiffre d’affaires de 172,8 millions d’euros, LifeScan devance d’une courte tête Roche Diabetes Care et ses 33 % de parts de marché, contre 13 % pour Abbott, suivi de Bayer et Sanofi. A elle seule, la référence OneTouch Verio de LifeScan affiche un chiffre d’affaires de 113,5 millions d’euros, consommables inclus. Le laboratoire a lancé il y a trois mois un nouveau modèle personnalisable, OneTouch Select Plus. Les seuils d’objectif peuvent être paramétrés selon les recommandations du médecin et sont assortis d’un code couleur qui permet aux patients de situer instantanément leurs résultats.
Vers de nouveaux usages numériques
Dans le domaine de l’automesure, l’innovation passe aussi par la connexion, un pas déjà franchi par LifeScan avec le OneTouch Verio Flex, « le premier lecteur de glycémie Bluetooth prescrit, selon IMS en cumul 2016 », précise le laboratoire. Il fonctionne avec l’application mobile de suivi OneTouch Reveal, conçue pour aider les patients à analyser leurs résultats glycémiques, une fois ceux-ci transférés depuis leur lecteur. Si le marché des glucomètres connectés, comme celui des objets connectés de manière générale, est encore balbutiant en officine, le leader de l’ASG s’appuie sur les analyses des experts qui prédisent un avenir radieux aux initiatives digitales déjà foisonnantes dans le domaine du diabète. Ainsi, Catherine Cerisey, vice-présidente du Lab e-Santé au titre du collège patients et directrice associée de Patients & Web, considère que « les diabétiques font figure d’ambassadeurs de la santé mobile ». Chiffres à l’appui : « Alors que près de 6 personnes diabétiques sur 10 ont déjà téléchargé une application mobile, elles ne sont que 15 % lorsqu’elles sont touchées par une autre maladie », poursuit-elle. A ses yeux, « il est donc nécessaire de développer une offre adaptée en santé mobile et connectée afin d’accompagner au mieux la prise en charge de ces maladies ». Chez Visiomed, la société à l’origine de la plateforme d’objets connectés Bewell Connect, François Tebboul, directeur médical, en est convaincu. « A travers la téléconsultation, la téléassistance, ce sont les usages qui vont faire éclore le marché des dispositifs connectés, et c’est en voyant les professionnels de santé se servir de ces technologies que les patients vont se les approprier à leur tour », souligne-t-il , et de conclure que « les pharmaciens, forts de leurs qualifications et de leur proximité avec les patients, ont un intérêt économique à s’im pliquer dans ce domaine ». §
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