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DÉPÊCHEZ-VOUS POUR LE DPC !
Le 31 décembre 2022, les pharmaciens titulaires et adjoints, ainsi que les préparateurs, devront avoir rempli leurs obligations en matière de développement professionnel continu (DPC). Il n’est pas encore trop tard pour réagir, mais le temps presse…
Le développement professionnel continu (DPC) s’impose aux pharmaciens inscrits au tableau de l’Ordre, quels que soient leur métier et leur mode d’exercice, et ce tout au long de leur parcours professionnel. Tout pharmacien qui n’exercerait pas en conformité avec ses obligations et devoirs s’expose à des sanctions disciplinaires, l’absence d’actualisation des connaissances pouvant également constituer un cas d’insuffisance professionnelle. » Ce rappel à l’ordre… de l’Ordre, en charge de contrôler tous les trois ans le respect par les pharmaciens de leur obligation de DPC, prend tout son sens à l’approche de l’échéance de la deuxième période triennale 2020-2022, le 31 décembre prochain. « Les pharmaciens ont jusqu’à cette date pour satisfaire à leur obligation en matière d’actions de DPC », rappelle l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC), qui assure le pilotage du dispositif. Obligation qui consiste à suivre au minimum deux des trois types d’actions de DPC sur une période de trois ans : la formation continue, l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) ou la gestion des risques (GR). Au moins l’une de ces trois actions doit s’inscrire dans le cadre des orientations prioritaires (OP). Pour rappel, les actions d’EPP et de GR sont basées sur des référentiels définis par la Haute autorité de santé (HAS). Elles ont la particularité d’intégrer, en plus d’un volet formation, des démarches d’évaluation et d’amélioration continue.
Pharmaciens et préparateurs.
« L’obligation de DPC porte sur les titulaires, mais aussi sur les adjoints et les préparateurs. Les salariés effectuent généralement leur choix en concertation avec l’employeur, rappelle Marie-Hélène Gauthey, directrice générale de l’organisme de formation Atoopharm. Mais, il n’est pas rare que des titulaires s’aperçoivent au dernier moment que tel collaborateur a en réalité suivi deux actions de formation, et qu’il lui manque donc une action d’EPP ou de GR pour valider l’intégralité de l’obligation DPC. » À deux mois de l’échéance, Atoopharm sent d’ailleurs la pression monter dans les officines. « Beaucoup ne sont pas à jour, constate la directrice générale. Et cela peut se comprendre, car les équipes ont été mobilisées par la pandémie du Covid-19 ces deux dernières années. En avril, nous avons commencé à recevoir des appels de pharmaciens désireux de valider leur DPC. Et en ce moment, c’est carrément la surchauffe. Les titulaires réalisent qu’il ne leur reste plus que deux mois pour faire le nécessaire. »
Plus de temps à perdre.
Il est encore possible de suivre de manière distincte deux des trois types d’actions, mais les titulaires qui souhaitent aller vite ont tout intérêt à opter pour des programmes intégrés. « Ces derniers ont la particularité de comporter une action de formation et une action d’EPP ou de GR. La validation du DPC interviendra donc à la fin d’un seul et même parcours », explique Levana Bismuth, pharmacienne et responsable pédagogique 1Healthformation, qui propose deux programmes intégrés jusqu’à fin décembre : « La contraception : dispensation à l’officine » et « Prise en charge des patients hypertendus à l’officine ». Toujours pour gagner du temps, « l’e-learning permet une flexibilité que le présentiel n’a pas. Tous les collaborateurs concernés par le DPC peuvent réaliser à leur rythme un programme identique de 5 heures, sans avoir besoin de se déplacer », précise Levana Bismuth. Pour rappel, chaque action de DPC des pharmaciens doit être enregistrée sur le site mondpc.fr de l’ANDPC. Lorsque le parcours est complet, il faut éditer le document de traçabilité électronique et le transmettre à l’Ordre national des pharmaciens, de préférence via le portail e-POP.
De nouvelles orientations prioritaires.
Sans attendre la fin de la triennale actuelle, le ministère de la Santé et de la prévention a déjà publié le 7 septembre dernier la liste des nouvelles OP de la période 2023-2025 pour l’ensemble des professionnels de santé. Celle-ci cible trois champs : l’amélioration de la prévention, du repérage et des prises en charge, l’amélioration de l’organisation, de la pertinence et de la qualité des soins, et le renforcement de la réflexion et des principes éthiques en santé.
Dans les OP qui concernent cette fois spécifiquement les pharmaciens d’officine, on retrouve le bilan de médication, la conciliation médicamenteuse, le plan pharmaceutique personnalisé ainsi que l’entretien pharmaceutique. Les préparateurs en pharmacie se voient, pour leur part, attribuer une OP sur les bonnes pratiques de préparation et d’utilisation des médicaments radiopharmaceutiques.
CE QUI CHANGE EN 2023
Principale nouveauté de la triennale 2023-2025 : les orientations prioritaires (OP) de politique nationale, qui s’adressaient auparavant à toutes les professions de santé afin de favoriser l’interprofessionnalité et la coordination des soins, ciblent désormais, pour certaines, des professions ou des modes d’exercice spécifiquement. Les fiches de cadrage ont également été renforcées. Elles listent, de manière plus précise encore que lors de la dernière période triennale, les thématiques à aborder dans le déroulé de l’action et les attendus pédagogiques. « Cette nouvelle triennale poursuivra aussi les objectifs de valorisation des actions d’évaluation des pratiques, de gestion des risques et de programmes intégrés entrepris depuis 2021, explique l’ANDPC. À ce titre sera instauré un plafond triennal d’inscriptions à des actions de formation continue pour les professionnels financés par l’Agence. De même le financement de ce type d’actions sera majoré pour les organismes de DPC. »
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