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UNE OFFICINE XXL
Dans le centre-ville de Bayonne, Morgan Remoleur a repris, avec deux autres titulaires, la Grande pharmacie, qui était connue pour pratiquer les prix les plus bas de la région sur la parapharmacie. La nouvelle équipe s’emploie à la moderniser et à lui rendre sa rentabilité en la réorientant vers son cœur de métier.
JUSTE DERRIÈRE LES GALERIES LAFAYETTE VOISINES MAIS DEVANT LE MONOPRIX, la Grande pharmacie de Bayonne est le deuxième plus grand commerce du centre-ville animé de la capitale du Pays basque français. En effet, les proportions de cette officine, dont chaque jour un millier de clients franchissent le seuil du lundi au samedi entre 8 h 30 et 20 h, sont hors normes. Occupant deux étages sur trois côtés d’un grand bâtiment moderne au pied de la cathédrale, elle compte deux entrées pour le public, une rangée principale d’une demi-douzaine de comptoirs pour la délivrance de médicaments – à côté desquels trône une cabine de télémédecine –, et deux comptoirs secondaires et deux caisses automatiques pour la parapharmacie à l’étage avec sortie sur rue. Elle est aussi en plein chantier depuis qu’elle a été reprise en novembre dernier par trois titulaires : deux quadras et un tout jeune diplômé – Morgan Remoleur, Emmanuelle Poirier et Aitor Valat –, qui ont pour ambition de recentrer l’officine vers son cœur de métier. Jusqu’à présent, la Grande pharmacie de Bayonne, déjà sous pavillon Boticinal, était surtout connue pour ses prix les plus bas de France sur la parapharmacie, mais l’envers du décor était une absence de rentabilité sur ce segment, qui représentait 80 % des demandes des clients…
Un véritable espace de santé multispécialiste.
« La pharmacie est un commerce de proximité qui dispense des solutions de santé », explique Morgan Remoleur, qui a fait de cette phrase « dont chacun des mots est important » son mantra professionnel. « Nous dispensons aussi bien des produits que des services, poursuit-il. La vision que nous avons pour cette pharmacie est que nous ne sommes pas dans une logique de distribution et que tout ce que nous allons continuer à mettre en place est orienté vers l’humain. » La deuxième plus grosse pharmacie de centre-ville du Sud-Ouest après Bordeaux était très réputée dans la région. « Les gens viennent de tout le Sud-Ouest et même d’Espagne pour le choix et pour le prix sur la parapharmacie, résume le titulaire. Or, là-dessus, il y a deux acteurs qui sont meilleurs que nous, c’est Leclerc et Amazon. Donc la décision a été prise, pour nous démarquer, de transformer ce drugstore en un véritable espace de santé multispécialiste. »
Santé en rez-de-chaussée et parapharmacie à l’étage.
Premier acte de la transformation : les fameuses gondoles rouges de Boticinal ont été raccourcies pour passer de 2 mètres à 1,60 mètre de hauteur. « C’est aussi une façon de mettre davantage d’humain », illustre Morgan Remoleur. Grâce à l’étendue de la surface de vente, le nombre de références proposées a certes diminué mais l’étendue de l’offre de solutions de santé est maintenue. La nouvelle signalisation adéquate va également permettre de mieux mettre en valeur la variété des familles de produits : des compléments alimentaires aux gammes vétérinaires, des articles de puériculture à la cosmétique. Et surtout, autre changement d’agencement de taille, tous les produits de santé seront désormais à l’étage inférieur tandis que la parapharmacie, l’hygiène et la cosmétique gagneront l’étage supérieur. « Il y aura un vrai espace de santé au rez-de-chaussée avec les médicaments, les compléments alimentaires, l’aromathérapie, la phytothérapie et la nutrition », indique le pharmacien. Enfin, le troisième étage est encore en chantier. Pour l’instant, le public n’y a accès que pour être conduit dans les espaces de confidentialité destinés à la vaccination, à la réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) et aux accompagnements, notamment en oncologie. Une partie consacrée au bien-être, en cours de réaménagement, proposera notamment des articles de compression et orthopédiques : une autre nouveauté en ligne avec la réorientation de l’officine.
Stockage, étiquetage… avantages !
Qui dit surface de vente aussi large dit nécessairement un espace de stockage particulièrement conséquent pour la parapharmacie, mais optimisé. « Je commande par cadencement mensuel pour avoir en permanence un mois de stock, mais pas davantage, décrit Morgan Remoleur. Et nous avons mis en place un système d’étiquettes électroniques. C’est un gain de temps pour les équipes. » Autre avantage : les mises à jour de tarifs peuvent se faire de façon centralisée et plus réactive en fonction des évolutions des prix d’achat des produits, ce qui est une garantie de prix « au plus juste » et donc de sécurisation de la rentabilité. « L’équipe a accès directement, dans l’espace de vente, à l’état des stocks et, si le produit est en commande, mes collaborateurs peuvent indiquer immédiatement la date de retrait au client », se félicite aussi le titulaire.
Une équipe de taille.
Au comptoir et en rayons, l’équipe – les salariés ont tous été repris au moment du rachat – se compose de 28 personnes : outre les 3 titulaires, 3 adjoints, 13 préparateurs, 3 rayonnistes, 2 logisticiennes, 1 conseillère de vente en parapharmacie, 1 responsable du trade, 1 assistante de gestion et 1 agent de sécurité. Le management est géré par Aitor Valat, le benjamin des titulaires, tandis qu’Emmanuelle Poirier s’occupe de la logistique, de l’administratif et de l’interprofessionnelle. Morgan Remoleur est, quant à lui, responsable des relations avec les laboratoires et des achats. Tous trois disposent de bureaux au 3e étage, tour de contrôle de l’officine, avec ses caméras de surveillance. « L’équipe avait un très gros potentiel qui n’était pas entièrement exploité. Pharmaciens et préparatrices sont devenus ambassadeurs d’un univers. Ils doivent nous aider à trouver les bons produits et à les mettre au bon endroit en bonne quantité, avec la bonne information et le bon conseil. » Enfin, par rapport à l’objectif de recentrer la pharmacie sur son cœur de métier, les titulaires misent sur la nouvelle organisation pour faire progresser la délivrance des médicaments sur prescription. Entre novembre et février, le nombre journalier d’ordonnances est déjà passé de 180 à 230 en moyenne. « La preuve que nous sommes dans la bonne direction », se réjouit Morgan Remoleur.
ÉQUIPE
3 titulaires
3 adjoints
13 préparateurs
3 rayonnistes
2 logisticiennes
1 conseillère parapharmacie
1 responsable trade
1 assistante de gestion
1 agent de sécurité
DATE DU RACHAT
Novembre 2023
DATE DES TRAVAUX
2024 (en cours)
INVESTISSEMENT
150 000 €
SURFACE TOTALE
1 200 m2
SURFACE DE VENTE
800 m2
CA HT ANNUEL
9 M€
RÉPARTITION DU CA ACTUEL PAR TAUX DE TVA
20 % de TVA à 2,1 %
20 % de TVA à 5,5 %
10 % de TVA à 10 %
50 % de TVA à 20 %
TAUX DE MARGE COMMERCIALE
25 %
PANIER MOYEN HT
29,65 €
30,23 € (sur ordonnance)
29,50 € (hors ordonnance)
FRÉQUENTATION
1 000 clients / jour
GROUPEMENT ET ENSEIGNE
Boticinal
INTERNET
Google, Facebook, LinkedIn, Instagram, Linktree
SERVICES
Vaccination, cabine de télémédecine (avec Tessan augmentée par Doctolib), espace orthopédie (avec Iggy)
FRANÇOIS ROCHET P.D.G. DE BOTICINAL
Combien compte-t-on de pharmacies Boticinal en France ?
Il y a une cinquantaine de grandes pharmacies au concept Boticinal. Elles sont situées dans des zones de chalandise supérieures à 50 000 habitants, notamment en Île-de-France, en Bretagne et dans le Sud-Ouest. Leur chiffre d’affaires moyen est de plus de 7 millions d’euros.
Comment Boticinal accompagne les officines adhérentes ?
Nous réalisons l’étude de marché de la zone de chalandise et nous proposons un concept puissant adapté à cette dernière. Ensuite, nous accompagnons le montage du projet de développement (travaux, mise au concept, agrandissement, transfert), le renforcement de la commercialité et l’optimisation ainsi que la formation à la gestion au développement commercial et aux nouveaux services de santé. Enfin, nous pouvons proposer la mise en place de la gamme experte et nature Boticinal Laboratoire, qui compte 350 références en phytothérapie, micronutrition et aromathérapie.
Comment soutenez-vous la digitalisation de l’officine ?
Le site Boticinal.com est aujourd’hui vu comme une image du savoir-faire de la marque enseigne, demain il sera un actif clé dans une solution globalisée de digitalisation de notre réseau. Il n’a pas vocation à faire concurrence à notre réseau, mais plutôt, à terme, de permettre à nos points de vente de bénéficier d’un stock supplémentaire virtuel pour mieux répondre à leurs clients.
Quels sont vos axes de développement ?
L’alliance en cours des groupements Boticinal, Ceido, Dynamis et Officinal au sein du groupe Evecial nous permet de négocier au mieux les conditions d’achat mais aussi d’optimiser les ventes de nos partenaires à travers un assortiment et un positionnement par typologie d’officine, tenant compte de la dynamique du marché et visant un codéveloppement avec les marques partenaires.
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