L’ylang-ylang dans le stress

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Publié le 5 mars 2022
Par Chantal Ollier
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PROPRIÉTÉS

Relaxante nerveuse, sédative, harmonisante

• L’huile essentielle (HE) d’ylang-ylang – Cananga odorata (Lam.) Hook. F. et Thomson, fleurs – exerce une action sédative, relaxante nerveuse, antidépressive, anxiolytique et spasmolytique (due à la présence de composés azotés et d’esters de benzyle). Appliquée sur la peau, elle fait baisser le rythme cardiaque et respiratoire, procure une sensation de calme et de détente. En inhalation, elle réduit la tension artérielle et le taux de cortisol sanguin impliqués dans le stress, rend plus attentif et éveillé, ce qui justifie son qualificatif d’harmonisante et son emploi dans le stress, la déprime, l’anxiété, l’agitation, les troubles du sommeil, le blocage du plexus cardiorespiratoire.

• Hypotensive, elle aide à lutter contre les arythmies, les palpitations et l’hypertension artérielle d’origine nerveuse.

• Anti-inflammatoire (carbures sesquiterpéniques), antioxydante et relaxante musculaire, elle s’utilise en usage local dans les contractures, les crampes musculaires et les règles douloureuses.

• Tonique sexuel féminin, elle possède des propriétés aphrodisiaques (impuissance, frigidité).

• Tonique de la peau et des cheveux, elle régule la sécrétion de sébum (applications cosmétiques en cas de démangeaisons du cuir chevelu, de cheveux gras ou secs, abîmés ou sur une peau terne).

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• Anti-infectieuse (alcools et esters monoterpéniques), elle est active sur les germes Gram + et a des propriétés antifongiques.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

Irritation cutanée possible à l’état pur

• L’HE d’ylang-ylang est déconseillée en cas de grossesse, d’allaitement et chez l’enfant de moins de 6 ans.

• Dermocaustique à l’état pur, elle doit être diluée en application sur la peau à une concentration ne dépassant pas 20 %.

• La distillation fractionnée de l’ylang-ylang donne cinq fractions, de la plus à la moins odorante, employées en parfumerie fine et en cosmétique. L’aromathérapie utilise préférentiellement le totum (réunion des cinq fractions). L’odeur puissante de l’HE, florale, chaude et exotique, peut être gênante lorsqu’elle est diffusée seule : modérer en la mélangeant à d’autres HE (lavande, patchouli, santal blanc).

EN PRATIQUE

Pas d’utilisation par voie orale

• Voie orale : elle n’est que très exceptionnellement utilisée car peu étudiée.

• Voie locale : application cutanée de 2 gouttes d’HE diluées dans 11 gouttes d’huile végétale (HV) en massage du plexus solaire ou de la face interne des poignets, à renouveler selon les besoins.

• Diffusion atmosphérique : 10 gouttes en séance de 20 min.

• Inhalation sèche : 1 goutte sur un mouchoir à respirer dans la journée.

ALTERNATIVE

Si allergie ou intolérance à l’odeur

• Marjolaine à coquille à partir de 7 ans.

• Application locale diluée : 2 gouttes d’HE de marjolaine à coquille dans 11 gouttes d’HV en massage du plexus solaire ou de la face interne des poignets.

Sources : M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale – Les huiles essentielles, Sang de la Terre, 2017 ; J. Fleurentin, Du bon usage de l’aromathérapie – Les huiles essentielles qui soignent, Editions Ouest-France, Rennes, 2016 ; F. Millet, Le Grand Guide des huiles essentielles, Marabout Référence, 2014 ; A. Zhiri, D. Baudoux, M.-L. Breda, Huiles essentielles chémotypées, Editions JOM, Bruxelles, 2013.

LE MÉLANGE À CONSEILLER

Voie locale : HE de petit grain bigarade 20 gouttes, HE d’ylang-ylang 3 gouttes, huile végétale macadamia 15 ml, en application sur le plexus solaire ou la face interne des poignets, 2 à 3 fois par jour selon les besoins.

En complément, diffusion atmosphérique 20 minutes d’un mélange à parties égales d’HE d’ylang-ylang et d’HE de lavande.