Le pin sylvestre dans le rhume

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Publié le 15 octobre 2022
Par Chantal Ollier
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PROPRIÉTÉS

Antiseptique respiratoire, expectorant, balsamique

• L’huile essentielle (HE) de pin sylvestre (Pinus sylvestris, aiguilles, jeunes rameaux), contient près de 80 % de monoterpènes, dont 40 à 60 % d’a-pinène qui lui confèrent ses propriétés.

• Antiseptique respiratoire et atmosphérique, expectorante et calmante des muqueuses enflammées des voies respiratoires (propriété balsamique), elle diminue l’hypersécrétion bronchique et nasale et est utilisée dans les infections des voies respiratoires (toux, bronchite, grippe) et pour décongestionner la sphère otorhinolaryngologique (rhume, sinusite).

• Tonique, stimulante, hypertensive : c’est un tonique physique employé dans la fatigue physique et générale et l’hypotension (en application cutanée sur le bas du dos ou par voie orale).

• Cortisone-like, elle a un intérêt dans les processus inflammatoires et allergiques.

• Anti-inflammatoire, rubéfiante et antalgique percutané, elle calme les douleurs rhumatismales (sciatique, lumbago, rhumatismes, crampes).

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• C’est un décongestionnant lymphatique et ovarien utile également en cas de congestion prostatique.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

Irritante et allergisante

• L’HE de pin sylvestre est déconseillée en cas de grossesse ou d’allaitement et chez l’enfant lors d’antécédents de convulsions (risque épileptogène à dose élevée, surtout par voie orale).

• Irritante pour la peau et les muqueuses, elle s’emploie pour une application cutanée en dilution maximale de 20 % dans une huile végétale. En inhalation humide, elle s’utilise à faible dose et de préférence en association avec d’autres HE. En diffusion atmosphérique, l’associer à des HE non irritantes et respecter les règles de diffusion car elle émet des composés organiques volatils.

• Elle est néphrotoxique par voie orale en utilisation prolongée.

• Très sensible à l’oxydation, elle devient allergisante : à conserver dans des flacons opaques, bien fermés et au frais.

• Il existe plusieurs HE de Pinus à ne pas confondre : Pinus pinaster (pin maritime), dont la distillation de l’oléorésine donne l’essence de térébenthine contre-indiquée par voie orale et dermocaustique, Pinus ponderosa (pin de Patagonie), Picea mariana (épinette noire), etc.

EN PRATIQUE

Par voie inhalée

• En inhalation humide, à partir de 12 ans : 1 goutte pour 1 bol d’eau tiède, pendant 5 min, 2 fois par jour. Contre-indication : asthme, couperose, plaie au visage.

• En inhalation sèche, 1 goutte sur un mouchoir, 2 fois par jour.

ALTERNATIVE

Chez l’enfant de 7 à 12 ans

• Les inhalations sont déconseillées chez les moins de 12 ans.

• HE de ravintsara (Cinnamomum camphora CT cinéole de Madagascar, feuilles), voie locale : 1 goutte dans 9 gouttes d’huile végétale, en application sur le thorax, 2 fois par jour.

Sources : D. Baudoux, L’Aromathérapie, se soigner par les huiles essentielles, Amyris, 2009 ; M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale – Les huiles essentielles, Sang de la Terre, 2017 ; J. Fleurentin, Du bon usage de l’aromathérapie – Les huiles essentielles qui soignent, Editions Ouest-France, 2016 ; F. Millet, Le Grand Guide des huiles essentielles, Marabout, 2014 ; J.-P. Willem, Les huiles essentielles – Médecine d’avenir, Editions du Dauphin, 2002.

LE MÉLANGE À CONSEILLER

Inhalation humide à partir de 12 ans : HE de pin sylvestre 3 gouttes, HE de ravensare aromatique 3 gouttes, HE de menthe poivrée 2 gouttes pour un bol d’eau tiède pendant 5 min, 2 fois par jour. Contre-indication : asthme, couperose, plaie au visage.