- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Produits ›
- Aromathérapie ›
- HE à sesquiterpénols et diterpénols
HE à sesquiterpénols et diterpénols
Les sesquiterpénols, alcools en C15 (cédrol, nérolidol, viridiflorol, α – bisabolol), et les diterpénols, alcools en C20 (sclaréol), sont de lourdes molécules présentes dans quelques huiles essentielles seulement. S’ils ont perdu les propriétés anti-infectieuses des autres alcools (phénols et monoterpénols), ils possèdent des propriétés autrement plus spécifiques. Attention cependant à leur composante œstrogénique.
PROPRIÉTÉS
Décongestionnantes veineuses et lymphatiques.
Toniques.
Œstrogène-like dans la majorité des cas (parmi les exceptions : nérolidol).
Propriétés particulières :
– le viridiflorol et le cédrol sont phlébotoniques
– le nérolidol est anti-ulcéreux et antifongique (Microsporum gypseum)
– le carotol est un régénérant hépatocytaire et un protecteur hépatique
– le santalol est cardiotonique et sédatif, il semble montrer un intérêt dans la prévention des cancers de la peau
– l’α-bisobolol est anti-inflammatoire et antihistaminique
– le cédrol présente une activité sédative.
INDICATIONS PRINCIPALES
Les indications des HE à sesquiterpénols et diterpénols sont principalement liées aux propriétés spécifiques de chacun. Par exemple, les HE à cédrol (HE de cyprès toujours vert…) sont indiquées pour soulager les troubles de la circulation veineuse et lymphatique (jambes lourdes, par exemple).
POSOLOGIE ET VOIES D’ADMINISTRATION
Au vu des propriétés et des indications spécifiques de ces HE, les voies cutanée et orale sont privilégiées.
Voie cutanée : quelques gouttes dans une huile végétale, à appliquer localement.
Voie orale (avec avis spécialisé) : 1 à 2 gouttes dans un excipient adapté, jusqu’à 3 fois par jour.
PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES
Les HE à sesquiterpénols et diterpénols sont relativement bien tolérées aux doses normales d’utilisation.
Œstrogène-like : bien que n’étant pas à proprement parler un effet indésirable, l’activité hormone-like de certains composés doit être prise en compte, notamment en cas de cancer ou d’antécédents de cancer hormonodépendant personnels ou familiaux où ces HE sont à éviter.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS
Dilution recommandée dans un excipient lipophile (huile végétale, miel, base neutre).
Contre-indication dans les cas de mastose et chez les patients présentant un cancer ou des antécédents de cancer hormonodépendant, en raison de la composante œstrogénique de certaines HE à sesquiterpénols ou diterpénols.
Contre-indication chez la femme enceinte ou allaitante, et les enfants de moins de 7 ans pour la même raison.
A noter : l’α-bisabolol augmenterait l’absorption cutanée du 5-fluorouracil et du triamcinolone acétonide. D’autres composants cosmétiques ou dermatologiques pourraient être concernés, mais des études sont encore à mener.
Sources : P. Franchomme, D. Pénoël, « L’aromathérapie exactement », Editions Roger Jollois, 1990 ; D.Baudoux, « Les cahiers pratiques d’aromathérapie selon l’école française », tomes 1 et 5, 2002 et 2006 ; F. Millet, « Le grand guide des huiles essentielles », Marabout, 2015 ; R. Tisserand, R. Young, « Essential Oil Safety », Second edition, Churchill Livingstone Elsevier, 2014 ; ema.europa.eu ; Pharmacopée européenne, 4 e édition ; Société française d’ethnopharmacologie ; J. Fleurentin, « Du bon usage de l’aromathérapie », Editions Ouest-France, 2016.
PRINCIPALES HE
Cyprès toujours vert (rameaux feuillus)
Cupressus sempervirens ssp. stricta (Cupressaceæ),
cédrol (0,8-7 %).
Sauge sclarée (feuilles)
Salvia sclarea (Lamiaceæ),
sclaréol (0,5-7 %).
Niaouli (feuilles)
Melaleuca quinquenervia CT cinéole (Myrtaceæ,.
viridiflorol (6-15 %), nérolidol (1-7 %).
Carotte (graines)
Daucus carota (Apiaceæ),
carotol (25-50 %).
Santal blanc (bois)
Santalum album (Santalaceæ),
α-santalol (67 %), ß-santalol, épisantalol.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
