Un nouveau code génétique

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Publié le 17 mai 2014
Par Anne Drouadaine
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Une équipe de chercheurs américains a réussi à créer une nouvelle paire de bases nucléotidiques capables de s’insérer dans l’ADN d’êtres vivants, appelées « d5SCIS » et « dNaM ». Tout organisme est constitué des couples de bases A-T (adénine-thymine) et G-C (guanine-cytosine). Les scientifiques sont parvenus à introduire les deux nouvelles bases dans l’ADN de bactéries Escherichia coli, et à faire reproduire les bactéries avec cet ADN semi-synthétique. Cela constitue une avancée fondamentale dans le monde de la génétique puisqu’il s’agit de la première création humaine d’un organisme capable d’accueillir de l’information génétique sans l’altérer. Des incertitudes demeurent cependant sur la capacité de récupération de l’information génétique stockée. Publiée dans la revue Nature le 7 mai, cette étude ouvre la voie à de futures expérimentations et de nouvelles possibilités pharmaceutiques (médicaments et nanotechnologies). Pour les scientifiques, la prochaine étape est désormais l’étude des effets de la transcription de ce nouvel ADN. Mais ils pourraient se heurter à l’éthique et à la crainte de dérives potentielles.

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