Un anticholinestérasique supplémentaire

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Publié le 29 septembre 2001
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Chaque mois, un pharmacologue se penche sur les principes actifs nouvellement commercialisés. Denis Richard analyse pour vous leur originalité pharmacologique, leur degré d’innovation et leur intérêt thérapeutique. En septembre, laclozapine et la galantamine sont les deux molécules passées au crible. Le buproprion sera étudié le mois prochain.

La galantamine est un alcaloïde extrait du perce-neige. Connue depuis les années 60, elle exerce un effet inhibiteur réversible, compétitif et spécifique de l’acétylcholinestérase. Elle renforce le tonus cholinergique central comme la tacrine (Cognex), le donépézil (Aricept) et la rivastigmine (Exelon). Ces molécules répondent à la même indication et leur mode d’action sur l’acétylcholinestérase est analogue.

La galantamine réaliserait aussi une modulation allostérique des récepteurs nicotiniques supposée accroître la libération d’acétylcholine, sans pour autant que l’on puisse la corréler à un bonus clinique objectif. Elle a également montré un bénéfice chez les patients atteints de démence d’origine vasculaire ; cette indication n’est pas encore validée.

L’efficacité de la galantamine a été testée versus placebo sur plus de 3 200 patients. Une étude a montré que le bénéfice obtenu sur les sujets atteints d’Alzheimer persistait pendant au moins 2 ans. Cependant, les traitements symptomatiques actuels de la maladie d’Alzheimer ont tous une efficacité réduite et transitoire : ils diffèrent la nécessité d’une prise en charge à plein temps des patients. Il n’existe pas d’étude comparative entre les diverses anticholinestérasiques. Reminyl n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à Aricept et Exelon.

Voir « Le Moniteur » n° 2411 du 15.9.2001.

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